Laissez les victimes venir à moi… [La TRIBUNE du blog de Descartes]

Cette semaine, le président-directeur général de McDonald’s, Steve Easterbrook, a été licencié. Qu’avait-il fait pour mériter une telle mesure ? La cause n’était pas son incompétence : sous sa présidence, McDonald’s ne s’est pas mal porté, et a même réussi une certaine montée en gamme pour échapper à la désaffection qui touche le « fast food ». Avait-il mis la main dans la caisse ? Pas particulièrement, en tout cas, aucune turpitude financière ne lui a été reprochée. Non, le péché inqualifiable qui lui a valu de devenir chômeur est d’avoir eu « une liaison avec un(e) membre du personnel ». Ce qui paraît-il enfreint le règlement de l’entreprise. Dans une lettre dirigée au personnel l’intéressé reconnaît lui-même ses péchés et justifie la décision qui le frappe.
Qu’on se le dise donc : on entre aujourd’hui dans l’entreprise comme on prend les ordres. On ne les tonsure pas, mais on peut imaginer qu’un petit tatouage sur le front pour bien marquer l’appartenance à l’entreprise puisse bientôt faire son apparition. Et comme le moine naguère, le cadre d’entreprise se donne à son employeur corps et biens, lui confiant le contrôle de sa vie privée. Le conseil d’administration n’est pas seulement gardien des intérêts matériels des actionnaires, ils sont aussi supposés contrôler la moralité des employés et le respect d’un règlement qui embrasse tous les aspects de la vie, même les plus intimes.
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Laissez les victimes venir à moi...
Cette semaine, le président-directeur général de McDonald's, Steve Easterbrook, a été licencié. Qu'avait-il fait pour mériter une telle mesure ? La cause n'était pas son incompétence : sou...
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