LE « PEUPLE » ET LES CLASSES SOCIALES : à propos des Gilets jaunes – Par Tony Andreani
À propos des Gilets jaunes
Nous sommes entrés dans « l’ère du peuple », selon Jean-Luc Mélenchon. Mais de quel peuple s’agit-il ?
Ce n’est pas, bien sûr, l’ensemble des individus qui forment une nation, par ceci qu’ils ont en commun des règles qui les rendent libres et égaux en droit dans la cité, citoyens donc. Ce concept de peuple, inspiré du demos grec et du populus de la République romaine, relève d’une conception purement politique, qui s’oppose à une conception qui le fonde sur une même origine ethnique ou religieuse (l’ethnos des Grecs), telle qu’on la retrouve dans d’autres traditions politiques, et, plus spécifiquement, dans divers courants de l’extrême droite. Elle diffère aussi de l’ensemble des individus qui partagent une même culture ou civilisation, et qui ont de ce fait un mode de vie semblable (le genos des Grecs), ce qui renvoie à un autre sens, socio-historique, de la nation
En première analyse le peuple en question ici est l’ensemble de ceux qui, à l’intérieur d’une même nation, sont défavorisés par rapport à une catégorie favorisée par la naissance, la fortune ou d’autres privilèges. Remarquons ici que le fait de défendre ces défavorisés est volontiers qualifiée de populisme, en opérant une confusion volontaire avec le fait de flatter ce peuple pour obtenir ses voix, ce qui devrait se nommer démagogie. Mais quelle est donc cette catégorie des défavorisés ? Il faut sans doute remonter à Robespierre pour trouver l’un des premiers essais de définition.
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