RETRAITE : CE SALAIRE QUE NOUS CRÉONS, ET QUI NOUS APPARTIENT ! …

NON À UNE NOUVELLE AMPUTATION
DES PENSIONS DE RETRAITE !
La contre-réforme systémique des retraites se fonde sur le principe selon lequel « je cotise », « j’ai droit à récupérer une prestation différée » d’un montant imprévisible et variable. « Je sais ce que je cotise, mais pas ce que je percevrai ! » Ce projet néolibéral individualise la retraite et appauvrit considérablement les futurs retraités en créant un régime à la merci des critères capitalistes.
Car l’objectif ultime est celui de la démolition du salaire socialisé, grande conquête des luttes du mouvement ouvrier. Le salaire socialisé c’est cette part de la valeur créée par le Travailleur Collectif (l’ensemble des travailleurs donc) directement affectée à la rémunération des salariés hors emploi pour tout le cycle de la vie : enfants, retraités, chômeurs, salariés en arrêt de travail, en congé maternité… Cette socialisation immédiate par un flux de richesses est garantie par le versement de la cotisation sociale. Oui, la cotisation sociale, notamment patronale, est bien du salaire versé par l’entreprise au pot commun : notre bien commun.
Le salaire socialisé échappe aux capitalistes.
Aussi, cette importante portion de la valeur créée par le travail est depuis longtemps convoitée par les employeurs désireux d’opérer un magistral détournement de fonds pour accroître leurs profits. C’est un enjeu majeur de la lutte de classe.
Déjà, depuis des années, gouvernements de droite et de gauche, ont bassement servi ce projet par des exonérations substantielles de cotisations sociales patronales, faisant ainsi gonfler les profits de plusieurs milliards.
Macron entend achever le travail.
En cela, il obéit aux injonctions du grand capital, de l’Union Européenne, du FMI qui propose un recul de l’âge de la retraite et une baisse des pensions et aux préconisations déjà anciennes de la Banque Mondiale tendant à une retraite à trois étages : retraite à points alimentée par la cotisation sociale mais dangereusement conditionnée aux aléas de la valeur du point servant au calcul du montant de la pension, retraite fiscalisée soumise à la honteuse CSG de Michel Rocard, essentiellement supportée par les salariés actifs et retraités, retraite fondée sur l’épargne individuelle pour qui en a les moyens, ou par les fonds de pension. Macron ne cache d’ailleurs pas que sa réforme a pour objet de maintenir à 14% la part de la retraite dans le PIB (intégralement créé par le travail salarié) alors que le nombre de retraités et l’espérance de vie augmentent !
En martelant l’idée que la cotisation sociale serait une charge pesant sur l’entreprise, le grand Capital et ses valets ont obtenu l’acceptation par les salariés de l’abandon progressif de cette part du salaire, véritable manne pour le patronat. Coup double : les travailleurs en quête d’une retraite deviennent ainsi une proie facile pour le Capital financier et celui des assurances aux aguets, qui proposent le retour à la retraite par capitalisation.
Quant à la fiscalisation, outre son illégitimité, elle tend à justifier à terme l’étatisation de la gestion de la Sécurité Sociale et de la Retraite, ôtant ainsi aux syndicats et assurés sociaux tout droit de contrôle et de décision.
Un pas supplémentaire dans la perte de souveraineté des citoyens.
Nous, travailleurs, sommes les producteurs de richesses, et donc du Salaire. Nous voulons décider de la destination de la valeur que nous créons !!!
Engageons donc un combat et des luttes déterminées pour mettre en échec la contre-réforme par points, destructrice de notre système de retraite symbole envié de l’identité sociale française. Débarrassons-nous de la CSG cet impôt injuste inventé pour libérer le patronat de la cotisation sociale. Imposons un vrai système universel unifié par le haut, et prenant en compte la diversité des carrières et des métiers, grâce à une augmentation de la cotisation sociale patronale, comme l’avait fait, puissamment soutenu par la CGT de Frachon et la classe ouvrière, le ministre communiste Ambroise Croizat à la Libération, et conquérons pour notre classe le contrôle politique de la création de richesses.
Pour que ce soit possible durablement, le 5 décembre, et après le 5 décembre, par la grève et les occupations de l’outil de travail, faisons reculer Macron, l’UE et le MEDEF, ouvrons une perspective révolutionnaire pour la sortie de la dictature du Capital. Reconstruisons tous ensemble un vrai Parti communiste à l’avant-garde des luttes.
Betty – commission luttes du PRCF

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