De la Résistance à la révolution ?

Par Bertrand Renouvin
Dans le très remarquable entretien qu’il a accordé à France culture le 18 décembre, Alain Supiot explique que la doctrine néo-libérale en matière de retraites avait été formulée en 1994 par la Banque mondiale. L’un de ses rapports recommandait de supprimer les systèmes à prestations définies – par lesquels on sait ce que l’on va toucher – par des systèmes à cotisations définies dans lesquels on sait ce que l’on donne mais pas ce que l’on recevra. Puis la Banque mondiale expliquait qu’il fallait développer les retraites par capitalisation, faute de pouvoir supprimer les retraites par répartition auxquelles les peuples sont attachés. Ceci afin de développer les fonds de pension qui stimulent la Bourse.
Emmanuel Macron se pose en innovateur alors qu’il s’est contenté de reprendre, dans la confusion, des prescriptions vieilles d’un quart de siècle. Ce recopiage brouillon ne diminue en rien la nocivité du dispositif que le gouvernement tente de mettre en place. Cette réforme n’est pas seulement inopérante quant à ses objectifs et injuste dans sa conception. Les textes actuellement bricolés dans le milieu dirigeant s’inscrivent dans un projet général de destruction des services publics, de bradage de l’industrie nationale, de démantèlement de l’Etat et de dislocation sociale dont la nation et le peuple français, parmi tant d’autres, sont victimes.
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