RETRAITES : rogner les pensions, grignoter les réserves… L'Etat pourra forcer vos COMPLÉMENTAIRES à faire des économies


La réforme des retraites prévoit la disparition des régimes complémentaires existants au profit du système universel. Dans la période de transition, ils passeront sous le contrôle de l'Etat, qui pourra leur dicter des objectifs budgétaires d'année en année.
Une disparition programmée. La réforme des retraites du gouvernement prévoit de détacher les assurés nés après 1975 des régimes complémentaires. Dès 2025, ils cotiseront seulement dans la caisse universelle, et leurs droits acquis jusque-là seront convertis pour être intégrés à leur future pension. Seuls les travailleurs nés avant 1975 dépendront encore des complémentaires et continueront à y acquérir des droits. Au moment de leur décès (à l'horizon 2060 en prenant compte de l'espérance de vie actuelle), ces régimes additionnels s'éteindront avec eux. Entre-temps, les régimes complémentaires dépendront de la caisse universelle pour continuer à assurer leurs obligations, et seront placés sous le contrôle budgétaire de l'Etat. Mais beaucoup d'éléments manquent encore pour savoir comment se passera la transition, dont le flou est dénoncé par les syndicalistes proches du dossier.
Les assurés qui resteront attachés aux complémentaires ne représentant que 30% des actifs, le nombre de cotisants de ces régimes chutera brutalement en 2025, et avec eux leurs recettes. Mais pas leurs dépenses : ils continueront à régler les pensions des retraités actuels, puis des salariés nés avant 1975 après la fin de leur carrière. "Notre régime est équilibré avec des projections sur 40 ans. Toute notre gestion sera chamboulée par la réforme", critique Olivier Petit, en charge du dossier des retraites à la Fédération des Médecins de France.
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