Les PIQUES sont sorties… [sur le blog de Descartes]
C’est toujours un plaisir d’écouter Jean-Louis Bourlanges. Ses analyses sont toujours acérées et pertinentes, et contrairement à beaucoup d’hommes politiques il ne se raconte pas d’histoires. Quel dommage qu’à partir d’une analyse pertinente il tire toujours des conclusions qui vont dans le sens eurolâtre et libéral, quitte à tomber dans d’insondables incohérences.
Son exposé à la matinale de France Inter n’échappe pas à la règle. Interrogé sur la violence de plus en plus présente dans le rapport entre les citoyens et leurs élus, et sur la polarisation croissante de la politique entre un bloc « progressiste » et un bloc « populiste », il note de manière tout à fait pertinente qu’il ne s’agit pas d’un problème français, qu’on peut observer des phénomènes tout à fait équivalents à l’étranger. Et c’est vrai : aux Etats-Unis avec l’élection de Donald Trump, en Italie avec Mateo Salvini, en Grande Bretagne avec le Brexit et Boris Johnson, en Allemagne avec l’AFD et Pegida, en Espagne avec la montée de Vox. Mais quelle conclusion Bourlanges tire-t-il ? Qu’il est indispensable de modifier la Constitution, d’introduire une dose de proportionnelle, de décentraliser.
Or, le constat est incompatible avec cette proposition. Comment prétendre qu’une plus grande décentralisation résoudrait le problème, quand on observe le même phénomène dans des pays aussi « décentralisés » que l’Allemagne ou les Etats-Unis, tous deux pays fédéraux ? Comment penser que la proportionnelle pourrait arranger les choses, quand on voit que des pays comme l’Italie, où la proportionnelle domine, présente la même difficulté ?
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C'est toujours un plaisir d'écouter Jean-Louis Bourlanges. Ses analyses sont toujours acérées et pertinentes, et contrairement à beaucoup d'hommes politiques il ne se raconte pas d'histoires. Q...
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