MOUVEMENT de masse en France : du CHOC frontal à la GUÉRILLA populaire prolongée

Par Bruno Drweski
Janvier 2020
Coupure de courant touchant une dizaine de communes autour de l’aéroport d’Orly, procès de l'incendie de la préfecture du Puy-en-Velay par des Gilets jaunes renvoyé au terme d’une audience spectaculaire, fermeture du Musée du Louvre devant une masse de touristes, concerts de colère successifs présentés en plein air par l’Opéra de Paris et la Comédie française, chant révolutionnaire et patriotique italien entonné par les grévistes de l’orchestre de Radio France pour empêcher sa directrice de prononcer ses vœux de Bonne Année au personnel, intrusion pacifique mais tonitruante, et par deux fois, de grévistes au siège du « syndicat d’accompagnement » Confédération française démocratique du travail (CFDT), d’abord par des militants grévistes de base, dont un délégué du Syndicat Solidaire, Unitaire, Démocratique (SUD), puis, entre autre dans le but de désavouer le communiqué de la direction de la Confédération générale du travail (CGT) critiquant cette action, c’est au tour de militants de base de la CGT de couper le courant et d’entrer dans les locaux de la CFDT, députés du parti du pouvoir et ministres chahutés à l’occasion de leurs cérémonies de vœux, Emmanuel Macron et son épouse forcés de quitter sous les huées la représentation théâtrale à laquelle ils voulaient assister. Ça et de nombreux autres événements baptisés par les médias du régime, publics ou privés, « actions coups de poing » témoignent bien sûr d’une colère qui se radicalise, après plus d’un an de manifestations incessantes et de répressions brutales face à un pouvoir sourd et immobile dans ses choix antisociaux. Après les années de répressions dans les banlieues, après les interdictions des manifestations pour Gaza, après les répressions successives des manifestations du 1er mai, après le refus d’entendre les protestations des manifestants des « nuits debout », des opposants à la loi travail El Khomri et celles des cheminots grévistes de la SNCF, Macron a hérité de ses prédécesseurs d’un « capital de colère » qu’il n’a fait qu’augmenter par la répression du mouvement des Gilets jaunes, de celui des lycéens puis des manifestants du dernier 1er mai et enfin des grévistes et manifestants depuis le 5 décembre 2019.
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