CORONAVIRUS : face à l'injonction d'unité nationale, LES OPPOSITIONS refusent de se taire
La crise du Covid-19 a relégué le débat politique au second plan. L'épidémie et les mesures de confinement ont en effet placé l'urgence sanitaire au sommet de l'agenda. Dans cette optique, Emmanuel Macron a précisément employé le terme de «guerre» pour décrire la situation, demandant l'unité et s'attaquant aux «facteurs de divisions» et à tous «ceux qui [voulaient] fracturer le pays». Selon ses mots, il faudrait même s'«immobiliser dans l'unité». Dans ce contexte, il n'est pas simple, pour les différentes oppositions de critiquer les choix faits par le gouvernement, sous peine d'être rangées du mauvais côté, ciblé par Emmanuel Macron. «Cette mode saugrenue de l'union nationale pendant les crises n'est qu'une énième ineptie et soumission à la dictature de l'émotion médiatique collective, mélange de mièvrerie et d'entre-soi contre-productif... On a pu le vérifier durant les attentats islamistes», déplore, pour RT France, la porte-parole des Républicains (LR) Lydia Guirous, notant que «la Chine n'a jamais parlé de guerre lors du Sras [épidémie qui a causé des centaines de morts en Asie entre 2002 et 2003]».
Cette mode saugrenue de l'union nationale pendant les crises n'est qu'une énième ineptie et soumission à la dictature de l'émotion médiatique collective, mélange de mièvrerie et d'entre-soi contre-productif
Le chef de file des sénateurs socialistes (PS), Patrick Kanner, critique, lui aussi pour RT France, mais de manière plus mesurée, l’expression d’unité nationale : «Je préfère l’expression de responsabilité nationale. La responsabilité n’empêche pas d’être critique.
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