Vers une AMÉRICANISATION puritaine de notre vie politique ?

L'affaire dite Benjamin Griveaux a certes fait couler beaucoup d'encre mais elle a également relancé le débat sur la soi-disante américanisation de la vie politique en France. Mythe ou réalité ?
L'analyse du consultant en stratégie Gilles Casanova:
L'élite Française se vit depuis des années comme l’élite d’un monde globalisé ne se reconnaissant plus comme l’élite de la France. Depuis la Révolution française elle craint son peuple, aujourd’hui elle le fuit.
Dans ce contexte, les Etats-Unis, empire dominant, qui détiennent le leadership apparaissent comme le modèle à suivre. Cette élite française qui se vit comme partie prenante de l’élite globale va donc importer dans son pays une série de modes et de schémas directement issus de la vision américaine, spécialement parmi cette part de l’élite qui se pense et se revendique « progressiste ». Ainsi ont essaimé les folies de la « gauche américaine » comme les gender studies et les divagations autour de l’intersectionnalité, c’est-à-dire le racisme à l’envers, toutes ces théories prônées dans les universités nord-américaines de la côte Est, où l’on propose jusqu’à 64 possibilités à l’exception « d’homme ou femme », pour indiquer votre sexe ou votre genre, le jour de l’inscription…
Dans le même esprit, porté par ce même goût de l’imitation de la gauche américaine, le puritanisme américain a fait son entrée en France, progressivement. Ainsi un jour la directrice de la rubrique «Politique» du Monde – quotidien engagé dans un européisme complet qui professe, comme les dirigeants de Bruxelles, que ce sont les traités qui font la politique à mener et que le vote des citoyens des divers pays de l’Union n’est qu’une indication de leur état d’esprit –, cette directrice publiera un article pour expliquer que l’électeur a besoin de connaître en détail la vie privée des personnes qui se présentent au suffrage universel, que ces détails sont des éléments déterminants pour juger et choisir. Elle proclamait ainsi son souhait de la fin de la politique, la fin de la prééminence absolue de l’orientation politique dans le choix des dirigeants. C’est bien naturel, si comme l’a dit monsieur Juncker aux électeurs grecs et italiens, ce sont les traités et eux seuls qui font la politique, et non les élections de chaque pays.
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