ENTRE-SOI, ÉLITISME et OBSESSION DU FRIC : ce que Radio Classique nous apprend de la bourgeoisie

L’intérêt de Radio Classique, c’est qu’on ne nous parle pas du coronavirus en permanence et qu’on peut écouter de beaux morceaux de musique, mais c’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur la bourgeoisie à laquelle cette radio s’adresse principalement.
Une ambiance feutrée
À l’écoute de Radio Classique, l’auditeur se sent tout de suite bien. L’ambiance est chaleureuse, et, comme les flashs d’infos sont courts, les fracas du monde restent à la porte. Quand on les évoque, c’est tout de suite pour indiquer à quel point la musique est précieuse pour traverser ces moments difficiles de confinement. Lors des passages d’antenne, les animateurs se donnent du « Mon cher Christian », « Ma chère Laurence », « Je vous embrasse », « Vous êtes trop aimable », etc. Que nous apporte toute cette complicité affichée ? Il s’agit d’une façon de nous faire sentir comme en famille, avec des gens qui s’apprécient, et qui nous le font partager. Cet effet est renforcé en période de confinement par le fait que les animateurs prennent la parole depuis chez eux (on est avec l’animateur Christian Morin dans son salon, puis dans sa cuisine). L’auditeur fait ainsi partie du groupe, mais après tout c’est le cas pour un peu toutes les radios. La spécificité ici, c’est qu’on sent qu’aucune aspérité ne saurait affleurer, toutes les relations sont complètement ouatés, les avis tombent dans un consensus qui advient de toute façon de lui-même.
LIRE LA SUITE :