Pénurie, incompétence et impréparation : vers une CRISE DE LÉGITIMITÉ du pouvoir ?


Par François Cocq
Président de l’AGAUREPS-Prométhée. Derniers essais parus : Le Temps constituant (ouvrage collectif, Editions du Borrego déc 2019) ; Retraites : Impasses et perspectives, Vers le mouvement populaire (avec Sacha Mokritzky, Editions du Borrego, mars 2020). Membre des Constituants

Pour François Cocq, la crise initiée par le coronavirus risque de remettre en question la légitimité du gouvernement.

La crise de légitimité couve depuis trop longtemps pour que l’incurie paroxystique de l’impolitique gouvernementale et de système, entendre par impolitique ce qui est contraire à une politique d’intérêt général, ne se traduise pas quasi instantanément en sortie de confinement par un ultime effondrement du consentement.
DEUX TYPES DE LÉGITIMITÉ
On avait vu, dès le début du mouvement des gilets jaunes, comment deux légitimités pouvaient se faire face : celle issue de l’élection, et celle émanant de la volonté populaire. D’un côté une légitimité de l’objet, la Res publica, et consubstantielle du politique. De l’autre une légitimité institutionnelle.
Disons-le sans ambages : considérer que la légitimité repose sur le strict caractère institutionnel est anti-démocratique. Dans Du Contrat Social, Jean-Jacques Rousseau considérait déjà qu’"il est contre la nature du corps politique que le souverain s’impose une loi qu’il ne peut enfreindre". La liberté démocratique, c’est donc d’abord de pouvoir faire évoluer la démocratie elle-même.
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Pénurie, incompétence et impréparation : vers une crise de légitimité du pouvoir ?
La crise de légitimité couve depuis trop longtemps pour que l'incurie paroxystique de l'impolitique gouvernementale et de système, entendre par impolitique ce qui est contraire à une politique ...