Systèmes politiques et lutte contre l'épidémie : LE GRAND DILEMME - Observations d'un DIPLOMATE CHINOIS en poste à Paris

Après le déclenchement de l'épidémie de Covid-19, la Chine a enfin réussi, grâce à des efforts colossaux, à quasiment stopper sa progression dans tout le pays, depuis son épicentre à Wuhan. Néanmoins, l'épidémie continue aujourd'hui de se propager à un rythme accéléré aux quatre coins de la planète, avec un nombre de cas confirmés et de décès en augmentation inquiétante dans les pays européens.
Parmi les médecins français, nombre de spécialistes voient dans les méthodes chinoises une source intéressante d'inspiration. C'est notamment le cas de l'ancien Directeur général de la Santé, M. Lucien Abenhaim, qui a souligné que l'exemple chinois avait démontré que l'épidémie pouvait être stoppée, notamment grâce à deux moyens : d'abord, par un confinement strict. Ensuite, par un « micromanagement local » pour identifier chaque cas infecté et l'isoler.
Mais dans le même temps, il existe des spécialistes -qui font de la politique- et se demandent s'il convient ou non, d'adopter les méthodes chinoises. Pour eux, même si la Chine est parvenue à juguler l'épidémie sur son territoire, alors qu'elle ne cesse de s'envenimer en Europe, cela ne fait que mettre en évidence les limites de l'individualisme et de l'égoïsme de l'Occident sans pour autant démontrer la supériorité du modèle chinois. Le modèle « autoritaire » chinois ne présente donc aucun intérêt et mieux vaut au contraire se pencher sur l'expérience d'autres pays asiatiques performants dans leur lutte contre l'épidémie, comme la Corée du Sud, le Japon, Singapour et Taiwan qui, eux, sont des « démocraties ».
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Systèmes politiques et lutte contre l'épidémie : le grand dilemme
Après le déclenchement de l'épidémie de Covid-19, la Chine a enfin réussi, grâce à des efforts colossaux, à quasiment stopper sa progression dans tout le pays, depuis son épicentre à Wuha...