« J’irai pas au turbin – Lettre d’un fainéant » : un OUVRIER écrit à Muriel Pénicaud

« Ma chère Muriel, j’irai pas au turbin. Je n’irai pas sur le chantier pour que vous et vos amis gardent le confort qu’ils croient dû à leur rang. » Un ouvrier écrit à Muriel Pénicaud.
Le 23 mars 2020
Ma chère Muriel,
J’écris depuis mon grenier (télétravail oblige) car en tant qu’ouvrier du BTP – limité intellectuellement de fait donc – j’ai du mal à comprendre la complexité de cette situation. J’en appelle à vos éclairages.
J’entends, de toutes parts, que l’ensemble des soignants demande à tout le monde de rester chez soi, de se confiner pour limiter la propagation du virus. Mesures qui semblent étayées et cohérentes, du moins à mes yeux naïfs.
Notre président nous a exhorté à prendre en compte le caractère urgent, exceptionnel et dangereux de la situation, nous sommes en guerre rappelez-vous. Bien qu’il n’ait pas eu le courage de prononcer le mot confinement, une majorité des chefs d’entreprise du secteur ont su lire entre les lignes et ont su, eux, prendre leurs responsabilités. Mon patron nous a dit à tous de rester chez nous, nous a garanti qu’il prendra en charge nos salaires tant qu’il le pourra : un mois, deux, peut-être trois. Nous avons assimilé très rapidement que la situation était grave et que nous devrons aussi faire des efforts pour que notre entreprise survive à cette crise. Nous étions prêts au confinement, prêts au sacrifice de nos rythmes et qualité de vie, prêts à avoir du temps disponible pour aider aux choses essentielles dans notre communauté, prêts à soutenir le personnel soignant aux abois.
LIRE L’ARTICLE :
/https%3A%2F%2Ffrancoisruffin.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F03%2Fapp-fb5.png%23width%3D810%26height%3D450)
"J'irai pas au turbin - Lettre d'un fainéant" : un ouvrier écrit à Muriel Pénicaud
"Ma chère Muriel, j'irai pas au turbin. Je n'irai pas sur le chantier pour que vous et vos amis gardent le confort qu'ils croient dû à leur rang." Un ouvrier écrit à Muriel Pénicaud.
https://francoisruffin.fr/un-ouvrier-ecrit-a-muriel-penicaud/