LE ROI NU [article de Granma -Cuba]


Tous les analystes avisés (à l'exception des porte-parole de l'empire et de l'extrême droite) s'accordent à dire que le coronavirus a levé brutalement le voile sur la prétendue prospérité néolibérale afin de mettre à jour la barbarie, ses abîmes d'injustice et d'inégalité.
Hans Christian Andersen raconte l'histoire de deux voyous qui s’étaient fait passer pour des tailleurs pour promettre à un roi le plus beau costume imaginable.
Tout le monde admirerait sa tenue, lui dirent-ils, sauf ceux nés d'une liaison extraconjugale de leur mère. Lorsque le roi alla l'essayer, accompagné de ses courtisans, personne, pas même le roi lui-même, ne vit le costume, mais tous pensaient avec angoisse qu'ils étaient les enfants de relations pécheresses et ils décidèrent d’encenser avec enthousiasme les vêtements imaginaires et le génie de leurs créateurs.
Le jour de la fête de la ville, le roi « s’habilla » et, monté sur son cheval, défila dans les rues. Les villageois restaient silencieux, honteux, se croyant indignes de percevoir le costume miraculeux, jusqu'à ce qu'un enfant innocent s'exclama « le roi est nu ! » et parvienne, sans le vouloir, à faire découvrir la farce à tout le monde.
Avec le cri de l'enfant de la fable, le mensonge généralisé se brisa, comme par magie.
Aujourd'hui, la nature inhumaine du capitalisme et sa version la plus obscène, le néolibéralisme, a été mise à nu par le coronavirus. Son visage satanique s’est exposé, sans masque ni rasage. De profondes fissures se sont ouvertes dans le mirage fabriqué par la machinerie de la domination informationnelle et culturelle.
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