ANDALOUSIE: Esclavage moderne au sein du « potager de l’Europe »

Alors qu’au début du confinement, le gouvernement appelait ceux qui n’avaient plus d’activité à rejoindre la « grande armée de l’agriculture française », c’est une solution encore plus cynique que semblent avoir trouvé les propriétaires de serres espagnols. Au mépris des principes les plus élémentaires du droit du travail, des hommes et des femmes sont exploités pour alimenter l’industrie agro-alimentaire.
Dans la province d’Almería, qui servait autrefois de décor aux films de western spaghetti, ce sont des hors-la-loi d’un nouveau genre qui opèrent. Ici, des travailleurs immigrés, majoritairement originaires d’Afrique du nord ou subsaharienne plantent et récoltent tomates, poivrons, courgettes, aubergines ou melons, sous des serres où règne une chaleur étouffante, pour des propriétaires de serres qui refusent d’appliquer le droit du travail.
« Ils sont payés en dessous du SMIC, n’ont pas de protection quand ils épandent des produits phytosanitaires, pas de toilettes et les salaires leur sont payés avec du retard », énumère Joanna Moreno, membre du Sindicato Andaluz de Trabajadores (SAT) qui se mobilise particulièrement sur cette thématique. Une déshumanisation qui se traduit également par des propos racistes, comme cette femme malienne se faisant insulter de « cabra negra » (chèvre noire), une expression associée à Satan qui résonne particulièrement dans une Espagne encore très catholique. Le tout pour un salaire de misère et sans garantie de voir leur contrat reconduit le lendemain.
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Andalousie : Esclavage moderne au sein du " potager de l'Europe " - Rapports de Force
Alors qu'au début du confinement, le gouvernement appelait ceux qui n'avaient plus d'activité à rejoindre la " grande armée de l'agriculture française ", c'est une solution encore plus cynique...