CE QUE NOUS DEVONS AUX OUVRIERS – Par Tony Andréani, philosophe

On l’aurait presque oublié, si un remarquable documentaire d’Arte, « Le temps des ouvriers », ne nous invitait à le ressaisir et ne nous portait à y réfléchir à nouveau.
Les idéologues du capitalisme d’aujourd’hui se gargarisent de la « dématérialisation » des processus productifs, assurent que le travail ouvrier est en train de disparaître, rêvent d’une « usine sans ouvriers », entièrement robotisée, et se plaisent à dire que cette couche sociale n’a plus qu’une place marginale dans la société, remplacée par les cols blancs et les concepteurs de programmes informatiques. Par ailleurs ils trouvent confirmation du peu d’intérêt du travail ouvrier dans le fait que les ouvriers ne songent qu’à une chose pour leurs enfants ; qu’ils échappent à leur condition et s’élèvent dans l’échelle sociale. Bien sûr tout cela tient largement de la mystification. Les machines et robots se substituent certes de plus en plus aux hommes, mais ceux-ci restent irremplaçables à certains postes et dans certaines tâches. L’usine sans ouvriers n’a fait que les déplacer aux quatre coins du monde, la grande usine d’assemblage à la chaîne suppose une multitude de sous-traitants, l’intelligence artificielle même a besoin des petites mains qui collectent les données. Et, sans tous ces tâcherons, une part essentielle de la valeur nouvelle, ajoutée, ne serait pas produite. Cependant ce n’est pas voir que les ouvriers ont bien d’autres choses à nous apporter que leur labeur et leur savoir-faire, et c’est ce qu’on voudrait développer quelque peu ici.
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CE QUE NOUS DEVONS AUX OUVRIERS - Le blog de Tony Andreani
On l'aurait presque oublié, si un remarquable documentaire d'Arte, " Le temps des ouvriers ", ne nous invitait à le ressaisir et ne nous portait à y réfléchir à nouveau. Les idéologues du ...
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