LUTTE CONTRE LA PANDÉMIE : UN FOUTOIR JURIDIQUE

Par Régis de Castelnau
Sur la base d’une analyse selon laquelle la pandémie Covid 19 serait dans une phase de « rebond », les autorités de l’État ont à nouveau mis en place un dispositif juridique visant à imposer des mesures considérées comme de prévention.
Les débats font rage sur leur utilité sanitaire, mais elles apparaissent à l’évidence comme une contrainte difficilement supportable sur la vie sociale organisée. Je ne saurais me prononcer sur l’utilité du port du masque, de la fermeture des bars à 23 heures, et de l’interdiction de rassemblement de plus de cinq personnes, même chez soi. Ce qu’en revanche je constate c’est que le cadre juridique dans lequel ces mesures très restrictives des libertés publiques fondamentales sont mises en place, ressemblent un grand foutoir. Cela n’est pas nouveau, toute la gestion de la première phase au premier semestre s’est déroulée elle aussi dans un grand n’importe quoi juridique.
On ne peut pas se résoudre dans une démocratie à cette espèce d’État d’exception qui permet de violer tranquillement toutes les règles de d’un État de droit. S’il y a des mesures sanitaires à prendre, elles doivent être organisées dans un cadre juridique irréprochable, ce sera le meilleur moyen de leur donner la légitimité dont elles ne semblent pas disposer aujourd’hui.
Et il est profondément malsain de s’habituer à l’arbitraire, cette fois-ci soi-disant pour la bonne cause.
Mais demain ?
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