Non monsieur Macron, le LIBAN n'a pas besoin de la financiarisation et du libre-échange, mais d'un ÉTAT-NATION INDÉPENDANT !


Frédéric Farah, Benjamin Foissey et Jérôme Maucourant font un détour par l'histoire du Liban, afin de montrer qu'Emmanuel Macron fait erreur.

Frédéric Farah est économiste, Benjamin Foissey est responsable de la commission affaires étrangères de République souveraine et Jérôme Maucourant est économiste et responsable de la commission réflexion de République souveraine.

L’explosion, qui vient de ravager le port de Beyrouth et une grande partie de la ville, intervient dans un pays qui n'en finit pas d'imploser tant économiquement que socialement et politiquement. Le Liban, c’est le destin tragique d’un Etat-tampon, qui n’est pas parvenu (ou que très imparfaitement) à transformer une société multiconfessionnelle en un Etat-nation. La présente situation jette aussi une lumière crue sur la faillite d’un régime confessionnel marqué par la prébende, le clientélisme et un mode de développement économique financiarisé, exagérément extraverti par le choix inconséquent du libre-échange à outrance.
C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron veut imposer au Liban ses "réformes", dans un style inquiétant, afin de livrer ce petit pays affaibli aux forces destructrices de la financiarisation et du libre-échange. Les mouvements de contestation engagés depuis l’automne 2019 désirent transcender le confessionnalisme, mais il serait imprudent de les imaginer majoritaires. Il faut donc revenir, même trop vite, sur la genèse de ce pays pour comprendre pourquoi le discours d’Emmanuel Macron manque le rendez-vous de l’histoire.
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