Ne les PARDONNEZ PAS, seigneur, ils savent très bien ce qu’ils font [sur le blog de Descartes]
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Mon cher Samuel Paty, je ne sais pas si là où vous êtes maintenant vous pourrez lire ces lignes. Si c’est le cas, j’espère que le dieu que vous aurez trouvé là-haut ressemble plus à celui du dessin de Cabu, qui pleure d’être aimé par des cons, plutôt que la version inflexible que vénérait votre assassin.
Il est de tradition de s’adresser aux morts pour leur demander pardon, ou bien en faire les intercesseurs devant la puissance divine pour qu’elle pardonne ce que nous, pauvres pécheurs, faisons sur cette terre. C’est pourquoi ma requête vous paraîtra inhabituelle : je vous demande au contraire de ne pas pardonner. Et s’il y a là-haut un dieu qui vous écoute, de faire en sorte qu’il consigne aux flammes éternelles ceux qui, sans avoir porté le coup fatal, ont rendu l’engrenage qui a emporté votre vie possible.
D’abord, pas de pardon pour la « gauche ». Cette gauche totalement aveuglée qui n’arrive à voir le monde que sous l’angle manichéen « ceux d’en bas vs. ceux d’en haut ». Une dichotomie qui conduit très rapidement à dire n’importe quoi. A défendre la « culture des cités » (la musique et le langage de « ceux d’en bas ») contre la « culture savante » et la culture scientifique (celle des élites honnies). A soutenir les interdits traditionnels ou religieux (c’est le droit et la religion des opprimés) contre l’Etat de droit et la laïcité (invention des méchants mâles blancs). Une gauche pour qui l’universalisme est devenu un mot honteux. Une gauche qui se retrouve ainsi à piétiner la devise de la République en couvrant de son autorité morale et idéologique des formations « réservées aux racisés » comme celle organisé par un syndicat – Sud Education, un syndicat d’enseignants – en 2017 et en 2019, ou bien promouvant des « campings décoloniaux » et des séminaires fermés aux « blancs » comme l’ont fait les enseignants – encore eux – de Paris VIII.
Ne les pardonnez pas, seigneur, ils savent très bien ce qu'ils font.
Mon cher Samuel Paty, je ne sais pas si là où vous êtes maintenant vous pourrez lire ces lignes. Si c'est le cas, j'espère que le dieu que vous aurez trouvé là-haut ressemble plus à celui du...