« La BOURGEOISIE catholique est constamment en contradiction » - Un entretien avec François Bégaudeau
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Ancien professeur de français, écrivain, critique littéraire, scénariste, acteur et réalisateur, François Bégaudeau vient de publier "Jésus, les bourgeois et nous" (L’Escargot), livre d’entretien avec Paul Piccarreta, dans lequel il prolonge notamment sa critique de la bourgeoisie.
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En 2019, François Bégaudeau crée la polémique avec Histoire de ta bêtise (Fayard/Pauvert), un essai dans lequel il attaque la "bourgeoisie cool". Selon lui, cette catégorie sociale, souvent étiquetée à gauche, vivant dans le cœur des grandes métropoles (à commencer par Paris) et très présente dans le monde culturel et médiatique, est la principale responsable de l’élection d’Emmanuel Macron. L’écrivain entendait ainsi remettre la "lutte des classes" au centre de l’analyse politique, ce qui n’a pas été au goût de tout le monde. Jésus, les bourgeois et nous, livre d’entretien publié avec Paul Piccarreta, directeur de la revue d’écologie intégrale Limite et des éditions L’Escargot, poursuit ce travail, mais pas seulement. Il est également question des classes populaires, que Bégeaudeau refuse d’idéaliser (critiquant notamment la notion de "common decency" chère à George Orwell et Jean-Claude Michéa), de football, mais aussi du Christ…
Rencontre
Marianne : Ce livre se situe dans le prolongement d’Histoire de ta bêtise (Fayard/Pauvert, 2019). Pourquoi vous intéressez-vous autant aux bourgeois ?
François Begaudeau : Il s’agit d’une classe minoritaire quantitativement, mais qui est omniprésente dans les espaces publics. Elle est notamment très présente dans la presse, l’édition, le cinéma, le théâtre, des milieux. Là, il y a du pouvoir, il y a de la bourgeoisie.
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