Décès de Coralie Delaume, auteur et bloggeuse
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Spécialisée dans les questions liées à l'Union européenne et au souverainisme, Coralie Delaume, auteur de plusieurs livres et fondatrice du blog L'arène nue, est décédée.
Coralie Delaume, auteur de livres tels que La fin de l'Union européenne ou encore Le couple franco-allemand n'existe pas, est décédée. Défenseuse d'une vision de la souveraineté française, elle était une analyste affûtée des questions liées à l'actualité européenne.
De nombreuses personnalités politiques ont tenu à lui rendre hommage ce 15 décembre.
L'une des «voix courageuses et indépendantes» de la France
Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne, média auquel collaborait Coralie Delaume, a tweeté : «Coralie Delaume va manquer à tous ceux qui connaissaient sa vivacité, sa rigueur intellectuelle et morale. Elle va aussi manquer à Marianne et surtout à la France, qui a besoin plus que jamais de voix courageuses et indépendantes.»
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Coralie Delaume, l’innocence guerrière
L’hommage de Gérald Andrieu, de la rédaction de « Marianne »
Essayiste et collaboratrice de « Marianne », Coralie Delaume est décédée ce mardi 15 décembre à Montélimar, à l'âge de 44 ans.
Résumer ses combats ? Ce serait les enterrer avec elle. Alors qu’ils sont là, partout, dans ses interventions publiques, ses livres et ses articles. À la disposition de tous, comme l’étendard tombé au sol, prêts à être repris en main et portés fièrement. Et dans les colonnes de Marianne aussi, depuis qu’un homme qui avait tant en commun avec elle, jusqu’à ce foutu cancer, Philippe Cohen, avait su faire confiance à cette militaire. Officier de l’armée de terre, elle voulait, disait-elle sans prétention aucune, « être une intellectuelle ». Elle s’était trouvé un nom d’emprunt pour cela : Laura était devenue Coralie, Blanc s’était changé en Delaume.
Si l’on fait l’impasse sur ses combats, que dire alors ? Il reste à raconter comment elle les menait, son comportement sur le champ de bataille idéologique. Au risque de trop filer la métaphore, il faut l’imaginer sortir de la tranchée en tête, baïonnette au canon. Il faut se la représenter avançant à grandes enjambées, déterminée, puis, après une course folle, s’arrêter essoufflée, se retourner et se rendre compte, éberluée, qu’ils ne sont plus qu’une poignée derrière elle. Les autres, les gueulards, ceux qui il y a encore cinq minutes prétendaient vouloir en découdre, sont planqués dans des trous d’obus. Car le petit monde des idées est ainsi, peuplé de grands pleutres. Et ça, Coralie le découvrait chaque fois avec le même étonnement.
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