ÉLECTRICITÉ : les prix flambent à cause du COVID, mais surtout de l’Union Européenne
La facture d’électricité des ménages devrait s’alourdir plus que prévu en 2021. Outre la hausse des taxes et la surconsommation due au confinement, la préservation de la concurrence sur le marché français édictée par la Commission européenne impose une hausse supplémentaire des tarifs. Bruxelles veut empêcher de favoriser EDF et Engie. Éclairage!
La facture énergétique des Français s’alourdira. Et pas qu’un peu! Pour l’heure, une hausse «d’au moins 2%» des prix serait envisagée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dès janvier prochain, d’après les informations du Parisien.
Cette hausse représenterait 30 euros par an et par foyer. Elle serait une répercussion du surplus de 20% de la consommation d’électricité des particuliers lors du second confinement, selon Engie, rapportait Europe 1.
La radio revient ainsi sur les «mauvaises surprises» que les Français pourraient avoir à la réception de leur facture de régularisation annuelle. En somme, ce serait «à cause de la crise sanitaire» que les prix augmenteront… du moins, qu’ils augmenteront davantage que prévu.
Peut-on vraiment expliquer la hausse (permanente) des prix de l’électricité par la seule surconsommation (ponctuelle) provoquée par une présence accrue des Français à leur domicile? Ce serait faire l’impasse sur les dynamiques qui régissent les prix de l’électricité. La tendance est lourde: comme le soulignait TF1 le 21 décembre, la facture des Français a augmenté de 49% en une décennie, passant de 1.019 euros à 1.522 euros par an en moyenne pour une famille de quatre personnes. Le Parisien, qui a levé le lièvre, revient sur l’une des causes: le jeu de l’offre et de la demande sur le «marché de capacité» de la production électrique.
Des cours qui flambent sur un marché libéralisé par l’UE
Depuis plusieurs années, la Commission européenne impose l’ouverture des marchés à la concurrence. Dans ce contexte, les monopoles d’EDF (ex-numéro un mondial de la production d’électricité) et GDF (devenu Engie après fusion avec Suez) ont été brisés non seulement par leur privatisation, mais également via l’arrivée de fournisseurs dits «indépendants», distincts des producteurs.
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