MALI : Oui la guerre tue !
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Florence Parly : le mythe de la « guerre propre »
Par Joël Perichaud, secrétaire national du Parti de la démondialisation chargé des relations internationales
Le 26 janvier 2021
Florence Parly a l’art de déconsidérer la macronie et nous l’en remercions. Mais elle déconsidère aussi nos armées et la parole de la France et cela est impardonnable. Après la mort de 5 militaires français au Mali, tués par des engins explosifs improvisés (IED), la ministre des Armées s’en est prise aux « terroristes qui utilisent l’arme des lâches, ces engins explosifs glissés sous le sable du désert ou sur les axes routiers et qui se déclenchent au passage des militaires français ou des véhicules civils ».
Cette tirade « indignée » est de la pure communication. Elle est destinée à susciter un rejet de l’ennemi en jouant sur la fibre affective mais a pour objectif final de masquer les questions de fond.
La première n’est que le rappel d’une évidence. Oui, la guerre tue. Elle est même faite pour ça. Quand François Hollande décide de faire la guerre et qu’Emmanuel Macron décide de la poursuivre, ils ne peuvent ni espérer ni faire croire qu’il n’y aura pas de victimes du « côté » français.
La deuxième concerne les raisons réelles de la présence de l'armée française au Mali. Notre armée au Sahel compte 5 100 hommes et femmes pour lutter contre les terroristes au Mali… Mais aucun terroriste malien n’a jamais impacté le territoire national français… Ce qui n’est pas le cas d’autres pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). On l'aura compris : au Sahel les véritables buts de l’opération Barkhane sont la sécurisation de l’uranium du Niger [mais aussi de l’or, du pétrole, du gaz, des diamants de la région] et l’installation d’une présence militaire durable dans cette zone géostratégique essentielle pour le contrôle à la fois de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne. Cette véritable occupation est d’ailleurs dénoncée par l’opposition malienne qui exige le retrait des troupes françaises. Les syndicats, associations et partis du Mali, du Burkina Fasso, du Niger ou du Tchad, ont la même revendication.
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