L’e-commerce dans les filets de l’OMC et du Davos
/image%2F1449569%2F20210421%2Fob_595954_e-commerce.jpg)
/image%2F1449569%2F20210421%2Fob_953d9d_pardem-logo.jpg)
Par Joël Perichaud, Secrétaire national du Parti de la démondialisation chargé des relations internationales
L’OMC confirme avec les discussions sur l’« e-commerce » sa ligne néolibérale. Les États-Unis, l’Union européenne et l’OMC jouent partition commune pour imposer leurs géants du numérique aux pays en développement et cherchent à leur interdire de s’en protéger.
Le résultat de ces négociations sur l’« e-commerce », qui d’ailleurs se déroulent en dehors du cadre légal puisqu’elles ne font sans mandat de négociations de l’OMC, sera vraisemblablement imposé aux pays du Sud, devenant ainsi la nouvelle règle pour tous. Okonjo-Iweala (1), première femme africaine à la tête de l’OMC, y aura activement contribué…
Lancées officiellement par l’OMC en janvier 2019, en marge du Forum économique mondial de Davos, les négociations sur l’e-commerce avancent à marche forcée. Conformément à la volonté des néolibéraux et des entreprises multinationales, la pandémie tombe à pic pour faire passer dans les faits le « Grand reset » prôné par Davos (2). Les ventes en ligne ont, en effet, explosé en raison notamment de la fermeture de nombreux commerces et des injonctions au confinement.
Quatre-vingt-six pays de l’OMC discutent donc de la « régulation » d’une économie et de technologies numériques. Ils se sont mis d’accord sur un texte dont le contenu confirme les craintes initiales : les pays du Sud ont tout à perdre de ces pseudo-négociations qui les laissent sur le banc de touche.
Coup de force de l’OMC
Théoriquement, toute nouvelle négociation doit être le fruit de l’accord de l’ensemble des 164 États membres de l’OMC. Mais la réalité est bien différente puisque 78 États membres (Inde, Afrique du Sud, etc.), tous des pays en développement, refusent toujours de participer à cette « initiative stratégique conjointe » – c’est sous ce nom que se cache le coup de force – sur l’e-commerce. Pourtant, dans les faits, les pays riches du capitalisme triomphant les imposent. On comprend pourquoi à la lecture du texte (non définitif) qui apparaît extrêmement défavorable aux pays du Sud.
LIRE LA SUITE :