Désastre en AFGHANISTAN – Par Bertrand Renouvin
La conquête de Kaboul par les Talibans et la panique qui s’ensuit sont les conséquences tragiques de l’opération décidée en septembre 2001 par Georges W. Bush pour venger l’humiliation du 11-Septembre.
Il ne fallait pas participer à cette guerre, conçue selon l’idéologie américaine et menée selon les méthodes américaines. La Nouvelle Action royaliste avait alors manifesté son opposition à la décision prise par Jacques Chirac et Lionel Jospin (1), sans que le Premier ministre ait demandé l’autorisation du Parlement, où se déroula un débat sans vote. Il était évident que la “guerre contre le terrorisme” était un simple prétexte. Un groupe terroriste – en l’occurrence Al-Qaïda – se combat par les efforts conjugués des services de renseignement et des opérations spéciales, non par une guerre menée contre un Etat. Il est vrai que les Talibans hébergeaient Oussama Ben Laden et ses hommes. Mais on a oublié que le mollah Omar voulait se débarrasser de ces derniers en les livrant aux Saoudiens. Or Bill Clinton, embarrassé par l’affaire Monica Lewinsky – une jeune femme qui lui avait prodigué quelques douceurs – décida en août 1998 une diversion médiatique en ordonnant le bombardement des bases d’Al-Qaïda en Afghanistan (2). Le gouvernement taliban avait alors renoncé à éliminer Ben Laden pour ne pas paraître soumis aux pressions américaines et le chef terroriste put préparer en toute quiétude l’attentat du 11-Septembre. La France ne pouvait ignorer les incohérences américaines et l’absurdité manifeste de la “guerre contre la terrorisme”.
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