Arnaud MONTEBOURG : Mon projet est républicain, social, et vise à rétablir la France comme puissance
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Arnaud Montebourg : «J'en ai assez, et avec moi des millions de Français»
«La France s’est affaissée et les Français sont appauvris»
Avez-vous regretté certaines absences, à Clamecy, comme par exemple celle de Christian Paul, officiellement en vacances ?
ARNAUD MONTEBOURG : «Ma candidature est indépendante. Elle présente un projet inclassable. J’ai rompu avec le Parti Socialiste. Je considère qu’il a abandonné les classes populaires et les classes moyennes. C’est pour cette raison François Hollande n’a pas pu se représenter. Ma candidature a pour but de tirer les échecs des trois quinquennats précédents qui se ressemblent peu ou prou. Sarkozy, Hollande, Macron, ont tous mené à peu près la même politique, et ont conduit au même échec. La France s’est affaissée et les Français sont appauvris. Voilà le résultat».
Ne peut-on pas le dire pour d’autres nations ?
«Non, la plupart des nations européennes ont atteint le plein emploi. L’Italie a 60 milliards d’excédent commercial. Nous avons 85 milliards de déficit commercial. Nous importons 65% de nos fruits et légumes. Nous sommes devenus une passoire. Nous n’avons plus d’industrie. Les Français n’arrivent pas à boucler leur fin de mois, comme en témoigne la crise des gilets jaunes qui n’est toujours pas soldée. Je ne parle même pas des questions liées à l’insécurité, qui sont devenues une préoccupation centrale des Français.
Ma candidature a pour but de tirer les leçons de ces échecs et de proposer une politique qui n’a jamais été mise en œuvre».
Comment ?
«Elle vise à reprendre une part raisonnable de votre souveraineté. Une part nécessaire de cette souveraineté perdue».
«Ma proposition c’est le «Made in France» en taille XXL»
Dans quelle proportion ?
«Celle qui est nécessaire. Je considère que l’on a besoin de l’Union Européenne, dans la montée des conflits mondiaux, du chaos mondial et des empires que sont les Etats-Unis et la Chine. Mais nous avons besoin surtout de pouvoir organiser notre reconstruction, selon nos propres règles afin de retrouver les moyens d’agir indépendamment des intrusions permanentes de l’Union Européenne. C’est ce que j’appelle la Remontada, un projet ambitieux, collectif, difficile. Il définit les moyens par lesquels on parvient à remonter notre industrie, notre agriculture, notre éducation nationale, nos hôpitaux, nos services publics ; et comment on parvient à nous organiser pour nous passer du pétrole dans 20 ans. Cela suppose de diminuer de 5% par an la facture pétrolière.
Ma proposition c’est le «Made in France» en taille XXL, qui est malheureusement irréalisable avec la réglementation européenne libérale d’aujourd’hui. Irréalisable dans la conception, la vision, que l’Europe impose de la mondialisation à ses Etats membres. Mon projet est donc républicain, social, et vise à rétablir la France comme puissance».
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