FAUTE avouée… totalement pardonnée ? [sur le blog de Descartes]
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Aquilino Morelle sort ces jours-ci un livre. Un livre qui rejoint un genre littéraire bien établi de nous jours chez les auteurs « de gauche », celui des regrets éternels de l’après-pouvoir. « Post potestas omne animal triste est » (1). Et du coup, ceux qui ont participé aux décisions quand ils étaient proches du pouvoir se mettent à écrire dès qu’ils en sont éloignés pour nous expliquer comment, lors de leur passage aux affaires, ils ont vu faire – ou ils ont fait eux-mêmes – le contraire de ce qu’ils auraient voulu. Celui qui fit toute sa carrière politique au Parti socialiste, qui fut un proche conseiller de Lionel Jospin lorsqu’il était Premier ministre et de François Hollande à la présidence de la République nous explique aujourd’hui comment les socialistes ont « défait la France sans faire l’Europe », comment ils ont « permis au libéralisme de conquérir la planète » après ce qu’il appelle le « coup d’Etat fédéraliste » de 1983. Aujourd’hui, après une vie bien remplie au service des hommes qui ont le plus contribué à ce « coup d’état », il écrit : « La réhabilitation de la nation, réalité anthropologique et politique indépassable, s’impose ». Mieux vaut tard que jamais ?
Morelle n’est pas tout seul dans cette galère. Des livres ou des entretiens commis par des anciens dirigeants du Parti socialiste exprimant ce même genre de regrets sont monnaie courante. On a eu même un président de la République qui s’est laissé aller à ce type de confidences alors qu’il n’avait pas encore quitté le pouvoir. Et lorsqu’on lit ce genre de littérature, on ne peut que s’interroger sur la vision que ceux qui les écrivent ont d’eux-mêmes, et de leur propre responsabilité dans les catastrophes qu’ils dénoncent. Car ces aveux sont loin d’être désintéressés : hier c’était « votez pour moi car j’ai tout compris », aujourd’hui c’est « votez pour moi, je n’avais rien compris mais maintenant je comprends tout ». Après tout, si on recycle les emballages, pourquoi pas les politiciens ?
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Faute avouée... totalement pardonnée ?
Aquilino Morelle sort ces jours-ci un livre. Un livre qui rejoint un genre littéraire bien établi de nous jours chez les auteurs " de gauche ", celui des regrets éternels de l'après-pouvoir. " ...
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