LES 11 SEPTEMBRE – Par Régis de Castelnau
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Je me souviens comme si c’était hier de la fête de l’Huma du 8 septembre 1973 et du groupe latino Quilapayun entonnant sur la grande scène le fameux chant : « El pueblo unido jama sera vincido ! ». De la une martiale de l’Huma quelques jours auparavant annonçant que la « résolution du peuple chilien faisait réfléchir les apprentis putschistes ». Tu parles !
Je me rappelle exactement comment j’ai appris le coup d’État de Pinochet du 11 septembre organisé et financé par les États-Unis, en rentrant chez moi le soir et allumant la radio.
De la manif de protestation du lendemain qui ressemblait à un cortège funèbre et des imbécillités habituelles des trotskistes relayés avec gourmandise par le Monde et Libération appelant à la constitution de « brigades internationales pour le Chili ». Seul le moment merveilleux du « Golpe militar » du Mouvement des Forces Armées portugaises du 25 avril 1974 permis de commencer à atténuer le chagrin.
Je me rappelle exactement comment j’ai appris l’autre 11 septembre et ce que je faisais à ce moment-là. De mon effarement et de mon incompréhension devant les images de ce qui ressemblait à une apocalypse.
J’ai suivi tout ce que le pouvoir US a fait par la suite, l’énorme violence qu’il a déployée pendant 20 ans en prenant prétexte de la terrible agression que les États-Unis avaient subie. De l’Afghanistan au Moyen-Orient, de l’Irak à la Syrie en passant par la Libye, plus de 2 millions d’êtres humains ont payé de leur vie cette volonté de remodeler le monde pour leurs intérêts. 37 millions de personnes ont été déplacées avec tous les drames que cela impliquait.
J’invite à regarder les documentaires (britanniques) « 11 septembre un jour dans l’Histoire », diffusés par la chaîne « National Geographic ». Ils aident à retrouver une partie de la stupéfaction que nous avons ressentie devant la violence de cet événement métahistorique. Mais aussi et surtout, se plaçant à la hauteur des êtres humains confrontés à ce qui fut pour eux un indicible, ils permettent de se dire que si l’Homme sait être une sale bête il est aussi capable d’être admirable.
Alors oui la république impériale et violente des États-Unis est un grave problème posé au monde. Mais les documentaires permettent de rappeler qu’il faut faire la différence entre les dirigeants et le peuple.
Et au passage d'essayer de ne pas oublier qu’il faudrait peut-être arriver un jour à faire pendre les criminels de guerre Georges Bush, Dick Cheney, Colin Powell, Condoleezza Rice (respectons l'égalité hommes femmes) et quelques autres.
Malheureusement pour Donald Rumsfeld c’est trop tard, l’assassin vient de mourir dans son lit.
Le 11 septembre 2021
Régis de Castelnau
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