Une nouvelle POLITIQUE INTERNATIONALE
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Par Denis COLLIN
Une politique internationale républicaine est d’abord la reconnaissance de la pluralité des nations qui composent ce qu’on appelle « la communauté internationale ». Ces nations ont leur propre histoire, leurs propres traditions et leurs propres lois et aucune nation n’est fondée à dicter à un autre ce qu’elle doit faire, comment elle doit se comporter, tant qu’elle ne menace pas la paix et les intérêts des autres nations. Ce principe de non-ingérence dans les affaires des autres est le premier point du Projet de paix perpétuelle énoncé par Kant voilà plus de deux siècles. Sous les coups de boutoir idéologique portés par les États-Unis et leurs porte-parole idéologiques comme MM. B.H.Levy et B. Kouchner, s’est répandue l’idée qu’il y aurait non seulement un droit d’ingérence, mais même un devoir d’ingérence des « nations démocratiques », chargées de devenir les gendarmes du monde.
Un des exemples les plus frappants de ce « devoir d’ingérence » fut le renversement de Kadhafi, ouvrant la porte à la décomposition politique de la Libye. Mais cela ne faisait que faire suite à une longue série d’intervention, comme celles engagées en ex-Yougoslavie, incluant les « bombardements humanitaires » sur Belgrade… Avec ce qu’il convient d’exagération nécessaire pour aiguiser les angles, le livre de Costanzo Preve, La quatrième guerre mondiale (éditions Astrée, 2013) donne des éclairages tout à fait pertinents : la troisième guerre mondiale fut la « guerre froide » et la quatrième est celle menée par les États-Unis pour soumettre le monde entier et empêcher toute contestation de leur rôle dominant, en dépit de leur affaiblissement économique patent.
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