Vous avez dit « ALLIANCE » atlantique ? A propos d’une vente de sous-marins torpillée par l’Oncle Sam.
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Eté 2020 : que ce soit au large du Liban ou à proximité des côtés libyennes, les flottes française et turque se confrontent presque bord à bord et l’on frôle l’incident militaire grave. Au Tchad et ailleurs en Afrique, le sultan néo-ottoman Receipt Erdogan soudoie des milices, intégristes ou pas selon les cas, qui taillent des croupières à la « Françafrique » en difficultés. Paris appelle alors ses bons alliés, l’UE, l’Allemagne, l’OTAN et les Etats-Unis à faire acte de solidarité : mais tous « nos chers alliés » se taisent et, de fait, « couvrent » les agissements antifrançais caractérisés d’Erdogan. De la sorte, l’Oncle Sam inflige un camouflet sévère à Macron, pourtant si prévenant envers ses mentors états-uniens, bruxellois et berlinois.
Eté 2021 : alors que la France bourgeoise officielle s’imaginait être au mieux avec l’Australie capitaliste, à qui elle avait vendu 16 sous-marins conventionnels, le grand allié américain et le nouvel « ami » australien déchirent froidement le contrat franco-australien. Dans le dos de Paris, Washington s’est entendu avec Canberra pour l’équiper de sous-marins à propulsion nucléaire en lieu et place des 16 sous-marins conventionnels français. Immédiatement, Pékin et Moscou protestent en voyant dans le renforcement de l’axe Washington-Canberra un bond en avant du menaçant « containment » (refoulement) étatsunien de la présence chinoise dans l’océan austral.
Tout récemment on apprenait aussi, incidemment, que le Gabon, pays francophone s’il en est, et jusqu’ici enfant sage de la Françafrique, venait de décider d’adhérer… au Commonwealth. Bref, l’ « Entente cordiale » franco-britannique a encore frappé, et c’est une fois de plus la langue française, bien commun de la Francophonie internationale, qui paie la facture… Mais comment Macron, qui promeut le tout-anglais en France même*, pourrait-il réellement réagir à ce nouveau coup porté à la Francophonie internationale ?
Tout cela s’opère au moment même où Paris, cherchant à se désenliser de la nasse malienne, se tourne béatement – et combien dangereusement – vers l’insertion des armées française dans la marche au « conflit de haute intensité » avec la Chine et la Russie planifié par Washington : il n’est que de voir les déclarations bellicistes du nouveau chef-d’État major des Armées, le général Thierry Burckhard. Mais que sont donc récemment allés faire les croiseurs français en mer de Chine, à des milliers de kilomètres de nos frontières ?
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