COHABITATION en 2022 ? Pourquoi pas !
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Par Jean-Louis BRUNATI
Cohabitation en 2022 ? Pourquoi pas !
La Dynamique Populaire Constituante appelle au boycott de l’élection présidentielle et privilégie les législatives en incitant les abstentionnistes, et plus largement les citoyens, à investir ces élections primordiales. Il s’agit de mettre en débat la possibilité d’une cohabitation, situation où le gouvernement est dirigé par le 1er ministre issu de la majorité parlementaire, comme on a pu l’observer dans le passé chaque fois qu’il y a eu cohabitation.
En effet, la France a connu trois « cohabitations » depuis les débuts de la 5e République, (1986-88, 1993-95, 1997-2002), 9 années ça compte ! Quand le vote aux législatives amenait une majorité parlementaire opposée au président en exercice, ce dernier ne pouvait faire autrement que de nommer un Premier ministre qui n’était pas du même bord que lui, on appelait ça une cohabitation. Ces années ont représenté une sorte d’os dans la chaussure de la 5e République et du régime clairement présidentiel qu’elle instituait, surtout avec l’élection du président au suffrage universel direct en 1962. En effet en cohabitation, la main était du côté du Premier ministre et de sa majorité plutôt que du côté du président, réduit au rôle d’opposant et dont les pouvoirs étaient de facto réduits. Impossible en effet d’aller contre les articles 20 et 21 de la constitution de 1958 :
« Le gouvernement conduit et détermine la politique de la nation », « Le Premier ministre dirige l’action du gouvernement ».
Les contradictions internes de la 5e République apparaissaient au grand jour.
L’introduction du quinquennat par référendum le 24 septembre 2000 changea la donne. Notamment parce que le choix a été fait ensuite, en 2001, d’inverser le calendrier électoral et d’aligner les deux élections en plaçant la présidentielle avant les législatives pour que le président ait une majorité acquise à sa politique.
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