Le vote tactique pour MÉLENCHON, ce qu'il a été, CE QU’IL N’EST PLUS – Par Gilles Questiaux
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Sera-t-il un bon choix tactique d’appeler au vote Mélenchon en 2022, comme en 2012 et en 2017 ?
Mélenchon n’est pas un candidat de témoignage. Il pourrait comme Mitterrand l’a été, être élu président à sa troisième tentative, la persévérance de cette ambition apportant une notoriété populaire et un capital politique à la personne d’un homme politique et lui donne une sorte de dimension supplémentaire. De ce seul fait, les électeurs s’étant habitué à lui en quelque sorte, sa victoire n’est pas impossible. Mais je crois que pour d’autres facteurs, elle est bien moins possible et beaucoup plus improbable qu’en 2017, l’année où il a raté sa chance.
En 2012, il était encore auréolé de son rôle qui paraissait majeur dans la victoire du « non » au TCE. Le PCF encore sous le coup de la déconfiture de Marie-George Buffet en 2007 ne pouvait guère faire autre chose que de s’aligner, et JLM a obtenu un excellent 11 %, du jamais vu pour un candidat « gauche de gauche » depuis longtemps, bien que des sondages hyperboliques qui le plaçaient encore plus haut aient un peu gâché la fête.
De ce succès absolument rien n’a été fait, comme rien n’avait été fait non plus de la victoire du « non » en 2005, les deux partenaires étant parfaitement d’accord pour ne pas s’entendre et pour ne rien entreprendre pour reconquérir le vote des classes populaires. Les résultats de toutes les élections intermédiaires entre les deux présidentielles sanctionnèrent cruellement le PG comme le PCF.
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