Visé, touché, coulé : diplomatie au pays des BISOUNOURS [sur le blog de Descartes]
/image%2F1449569%2F20211017%2Fob_7fb56a_descartes-opinion.jpg)
Quels sont à votre avis les défauts rédhibitoires pour un homme qui veut se lancer en politique ? Si je ne devais répondre à cette question que par un mot, si je devais dire celui qui pour moi occupe la première place dans la liste, je n’hésiterais pas un instant. Je dirais : « la naïveté ». On peut être un homme d’Etat tout en étant immoral, malhonnête, paranoïaque ou alcoolique. Mais je ne saurais donner un seul exemple d’un homme qui ait marqué positivement l’histoire par sa naïveté. Au contraire, de Chamberlain à Louis XVI, on sait bien que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Il est toujours un peu étonnant d’imaginer qu’un politicien puisse être naïf. Après tout, n’évolue-t-il pas dans un milieu ou le cynisme, le choc des ambitions, la confrontation des grands principes aux petites réalités est constante ? Et pourtant… L’homme est ainsi fait qu’il lui faut croire en quelque chose qui transcende les petits arrangements de la vie quotidienne. Par exemple, on a envie de croire que les Etats-Unis sont nos fidèles alliés, que l’Union européenne est autre chose qu’une machine folle, que nos interlocuteurs sur l’arène internationale sont raisonnables et nous veulent intrinsèquement du bien.
Pourtant, les réalités nous montrent chaque jour que le monde ne fonctionne pas comme ça. Prenons par exemple les rapports avec les Etats-Unis. Nous savons depuis de longues années que notre « plus vieil allié » ne justifie guère la confiance que ses partenaires placent en lui. L’affaire « échelon » avait déjà mis en évidence le fait que les services de renseignement américains n’éprouvaient la moindre gêne à mettre sur écoutes leurs alliés. Depuis, des affaires éclatent régulièrement montrant que ces actes d’espionnage n’ont jamais cessé, au contraire. Et comme ce type d’écoutes est relativement cher, on peut supposer que la motivation de ces écoutes n’est pas la simple curiosité.
POURSUIVRE LA LECTURE :
Visé, touché, coulé: diplomatie au pays des bisounours
Quels sont à votre avis les défauts rédhibitoires pour un homme qui veut se lancer en politique ? Si je ne devais répondre à cette question que par un mot, si je devais dire celui qui pour moi...
https://descartes-blog.fr/2021/10/16/vise-touche-coule-diplomatie-au-pays-des-bisounours/