100 ème anniversaire de la naissance de Georges BRASSENS : ni culte ni oubli
/image%2F1449569%2F20211102%2Fob_b3ffb0_brassens-2.jpg)
Par Georges Gastaud
L’auteur de ces lignes est un vieil admirateur et « praticien » de l’œuvre malicieuse, musicalement solide et poétiquement raffinée de Brassens : il fut un temps où je connaissais par cœur toutes ses chansons et où j’étais capable, tant bien que mal, d’en chanter un bon nombre en m’accompagnant à la guitare. C’est assez dire que je suis plus enclin à commémorer le 100eme anniversaire de la naissance du Villon sétois que celui du défunt Montand, l’homme qui est monté au zénith de la popularité en se faisant compagnon de route du PCF avant de démolir son ex-allié pour devenir un champion de l’atlantisme le plus belliqueux et du capitalisme le plus débridé.
Mais qui aime bien châtie bien et admirer l’artiste Brassens ne signifie pas donner quitus à son idéologie à certains égards réactionnaire. Comment expliquer en effet que, universellement censuré par la droite et défendu par la gauche avant 68, Brassens soit devenu au cours des années 1970 une vedette absolue des médias et la personnalité la plus aimée des Français, y compris si je me souviens bien, du Général Massu, qui n’avait pas à ma connaissance de sympathies libertaires marquées…Certes, et c’est tout à son honneur, l’auteur du Gorille n’a jamais fait de concessions et, d’un bout à l’autre de sa carrière, il a professé le même esprit frondeur empreint d’antimilitarisme, d’anticléricalisme et de refus des conventions bourgeoises. C’est donc l’idéologie dominante qui est allée à sa rencontre et non lui qui s’est acheté une conduite, reconnaissons-lui cette belle constance.
POURSUIVRE LA LECTURE :