L'IMMIGRATION, UN SUJET QUI DÉRANGE, MAIS UN VRAI SUJET ! - Par Jacques Cotta
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La question de l'immigration est particulièrement casse-gueule car elle permet le mélange à loisir des "bons sentiments", de doses de moraline, et de la réflexion politique. Elle permet souvent la substitution de prétendus "bons sentiments" à l'analyse précise des faits. Ainsi est automatiquement mis en accusation qui ose aborder le sujet. Il en est ainsi d'Arnaud Montebourg. Quoi qu'il ait pu dire, il aurait de toutes les façons été accusé par les uns de racisme, par les autres de laxisme, d'autant que ses propos portaient le flanc.
En proposant d'abord de bloquer tout transfert d'argent des migrants vers leur pays d'origine pour faire pression sur leur gouvernement, puis en précisant sous le feu des premières critiques qu'il ne visait pas les faibles virements émanant de travailleurs qui se contentaient d'aider leur famille, il mettait lui-même le doigt sur la faille qu'il aurait pu légitimement éviter, en partant d'un simple point de vue de classe.
Les virements peuvent être interdits pour des montants donnés et autorisés pour des questions purement humanitaires en deçà de sommes correspondant à des aides familiales.
Car qu'on le veuille ou pas, le problème qu'il soulève est bien réel, et ne pas l'affronter et ne pas tenter d'y répondre, c'est se résoudre à laisser le monopole de la question migratoire à Marine Le Pen ou à Zemmour dont on sait qu'ils tenteront de la régler, avec des moyens et méthodes qu'on peut imaginer. Ne pas poser aujourd'hui en terme de classe la question, c'est décider de ne pas intégrer, de ne pas assimiler, de laisser sans moyen des millions de travailleurs et salariés, des centaines de milliers d'habitants de cités. Ne pas y répondre ne coûte pas grand chose aux habitants des beaux quartiers, mais rend impossible la vie dans nombre de cités... Cette réalité dérangeante est incontournable. Lorsqu'un avis d'expulsion est prononcé, il doit pouvoir être exécuté.
Du coup:
Montebourg a d'abord raison de reposer les questions d'intégration en terme d'acceptation de nos lois, de la laïcité, le l'apprentissage du français... Qui ne veut s'y plier n'a rien à faire sur le sol national...Il a également raison de partir de nos lois et de leur respect. Comment accepter que la France comme nation souveraine se voit contrainte de garder sur son sol des immigrés, délinquants notamment, contre lesquels sont pris un avis d'expulsion, pour la seule raison que leur pays d'origine trouve plus judicieux de nous les laisser plutôt que de les récupérer ? Cela signifie que les gouvernements algériens, marocains, tunisiens, ou tout autre a le pouvoir de nous imposer leurs ressortissants qu'ils refusent de voir chez eux. La seule évocation de cette réalité est insupportable. Notre souveraineté ne peut se monnayer et quiconque tente de nous la supprimer doit se voir opposer la plus grande fermeté.
Ses détracteurs pour simple raison et opportunité électorale fuient l'essentiel, ou y répondent sur une ligne qui de fait est synonyme de démission et à terme de liquidation. Ils peuvent, de "gauche" ou de "droite" considérer que nos principes républicains et nos valeurs sont obsolètes. Mais alors il faut le dire, cela rendra la discussion et les oppositions plus claires et plus simples!
Jacques Cotta
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