La partie de billard à trois bandes qui se joue à la FRONTIÈRE de la POLOGNE et de la BIÉLORUSSIE
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Par Karine Bechet-Golovko
Karine Bechet-Golovko, professeur invité à la faculté de droit de l'Université d'Etat de Moscou, revient sur l'étonnante partie de billard à trois bandes qui se joue actuellement à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie.
Cela fait plus d’une semaine que le fil de l’information est rempli d'images d’immigrés venus du Moyen-Orient, bloqués en Biélorussie, voulant forcer la frontière polonaise pour accéder à l’espace de l’Union européenne. Cela fait plus d’une semaine que les déclarations politiques européennes et occidentales s’enchaînent accusant la Biélorussie de prendre en otage ces pauvres gens pour faire oublier la foule martyre de ses nationaux qui n’ont pas eu la chance d’introniser Tikhanovskaïa. Cela fait plus d’une semaine que Loukachenko dit n’y être pour rien et que Poutine retourne ses interlocuteurs, justement vers Loukachenko.
De «l’immigration est une chance», tout à coup l’on est passé à la catastrophe humanitaire
Pendant ce temps-là, le discours s’envenime au rythme des images des pauvres immigrés clandestins «pacifiques» aux prises avec les méchantes forces de l’ordre polonaises. Des images habituelles, toujours les mêmes. De « l’immigration est une chance », tout à coup l’on est passé à la catastrophe humanitaire : ces « migrants » venant d’un pays non-ami ne sont manifestement pas les bienvenus dans le paradis européen, à la différence leurs congénères arrivant sur les plages d’Italie ou d’Espagne, n’ayant pas été « contaminés idéologiquement ».
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