PRÉSIDENTIELLE 2022 - La campagne de terrain d’Arnaud MONTEBOURG : au Salon du Made in France
/image%2F1449569%2F20211114%2Fob_021de9_montebourg-salon-made-in-france.jpg)
Le 9 novembre 2012, alors que j'étais ministre du Redressement Productif, j’avais l’immense honneur d’inaugurer la toute première édition du Salon du Made In France. 9 ans plus tard, fort de plus d'une décennie d’engagement en faveur du fabriqué en France, c’est en tant que candidat à l’élection présidentielle que je suis venu hier rencontrer ces milliers de producteurs, artisans, entrepreneurs, qui ont fait le choix de la proximité et de la qualité. De 70 exposants en 2012, ce sont désormais plus de 800 exposants qui font de ce salon un rendez-vous incontournable pour celles et ceux qui croient que la démondialisation sera l'avenir de l'économie et de la planète.
Avec La Remontada, je veux faire un Made In France XXL, créer entre 300 et 400 usines sur le sol Français en associant l'Etat et les entrepreneurs autour d'un vaste projet de relocalisation de la production. Nous sommes la lanterne rouge de l'Europe en termes de production souveraine. Prenons l'exemple des médicaments alcaloïdes, qui servent à endormir les patients lors d'opérations. Nous en importons 10 milliards chaque année, soit la production de 10 usines ! Pourquoi ne sont-elles pas en France ?
Sur le salon, j'ai revu des amis de longue date, avec qui nous avons mené les mêmes combats, des professionnels, passionnés et motivés pour imposer un nouveau modèle de production, des jeunes entrepreneurs qui défendent des concepts innovants, et qui portent sur leurs épaules l'espoir de toute une nouvelle génération. J'ai été heureux de retrouver les représentants de l'usine Missègle, productrice de la chaussette la plus solide du monde, que j'avais été visiter il y a quelques semaines dans le Tarn.
Heureux également de passer sur le stand de la biscuiterie Jeannette, à Caen, que j'avais participé, de concert avec les syndicats et les salariés, à remettre sur pieds alors qu'elle était frappée par une liquidation judiciaire. Heureux également de retrouver mon ami Gilles Attaf, dirigeant de la manufacture Belleville et Président du label Origine France Garantie. Je pense à ce monsieur qui m'a interpellé ; il a monté une entreprise innovante d'alimentaire alliant ses origines marocaines et sa fierté de produire en France : des cornes de gazelle miniatures, mais délicieuses. Je l’ai assuré de mon soutien et tiens à rappeler à quel point se lancer dans une telle aventure appelle parfois des sacrifices énormes face au dumping intensif de bon nombre de nos partenaires commerciaux permis par une réglementation européenne largement conciliante.
J'ai profité de ce salon pour défendre ma proposition de créer un délit de trahison économique pour protéger notre patrimoine industriel et notre indépendance économique. Il s'agit d'interdire aux entreprises stratégiques françaises de vendre tout ou partie de leur production à l'étranger sans l'accord préalable du gouvernement, au risque d'être poursuivis devant un tribunal correctionnel.
Nous ne pourrons relever le pays sans un grand programme de Made In France XXL, associant le public et le privé, l’innovation et la tradition. Je suis fier d’être entrepreneur, de partager cette passion avec ces milliers de femmes et d’hommes qui luttent au quotidien pour le Made in France et d’avoir créé des entreprises à l’image de ce combat qui mettent au centre le partage de la valeur, la protection de l’environnement et l’exigence de qualité.
source : page Facebook d’Arnaud Montebourg