[TRIBUNE LIBRE] LE PCF SUR LA MAUVAISE PENTE – Par Christian Audouin
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Par Christian AUDOUIN , ancien secrétaire départemental PCF Corrèze, ancien directeur de l’Écho
Fabien Roussel est à la peine.
Nulle satisfaction particulière de notre part dans ce constat, mais une vérification du bien-fondé des alertes exprimées par les communistes insoumis à l’annonce de sa candidature.
À l’évidence, même structurellement et politiquement affaibli comme c’est son cas depuis de nombreuses années, le PCF serait en meilleure forme s’il n’avait pas choisi la rupture avec les insoumis et avec son candidat, après avoir désigné par deux fois Jean-Luc Mélenchon comme candidat commun à l’élection présidentielle jusqu’à friser avec lui les 20% en 2017 !
C’était pourtant le moment ou jamais d’y aller ensemble une nouvelle fois alors que sévit douloureusement le macronisme et ses cortèges d’injustices, d’inégalités et de souffrances sociales qui appellent d’urgence une rupture politique avec le néo-libéralisme.
En lieu et place, la direction du PCF a cru renaître de ses cendres en hissant son drapeau identitaire et solitaire, mais en endossant par là même celui de la division du mouvement populaire au cœur de la lutte des classes
Mais il en est ainsi désormais : fort heureusement, le candidat Mélenchon, ses équipes et ses réseaux militants, n’ont pas, eux, changé de route. Ils viennent d’engager la diffusion massive de leur programme « l’avenir en commun », précisé, développé, enrichi, prêt à l’emploi pour 2022, ce programme de profondes transformations sociales, écologiques, économiques et démocratiques qui requiert une vaste union populaire à la base pour l’emporter lors la présidentielle et prévaloir démocratiquement dans les faits sans retard le moment venu.
Pour l’essentiel de son contenu, rappelons que les militants communistes l’avaient co-soutenu et porté voilà à peine cinq ans !
Aujourd’hui encore, l’enjeu n’est pas de devenir mélenchoniste, mais de rester révolutionnaire de notre temps.
D’ailleurs, comment ne pas observer que la candidature du PCF n’est pas la seule à rester collée au sol ?
Il en est de même pour la candidature du Parti Socialiste qui incarne les renoncements, les impasses et les échecs de l’ancienne gauche, par ralliement actif au libéralisme ?
En collant électoralement aux socialistes (municipales, départementales, régionales), le PCF n’a-t-il pas emprunté la pente durable de sa marginalisation, à un moment qui aurait dû le conduire, au contraire, à prendre toute sa place au sein d’une dynamique de changement, présidentielle et législatives?
C’est un fait : la candidature pour l’union populaire autour de « l’avenir en commun résonne en profondeur dans le pays, car elle propose les solutions d’urgence sociales et le changement de cap en France, en Europe et dans les rapports de forces à l’échelle internationale. Les sondages en attestent dans cette première phase de campagne.
L’heure est à la convergence des besoins et des énergies de la part d’une majorité de citoyens qui, par-delà leur propre histoire et dans la diversité de leur manière de voir les choses, comprennent qu’il est devenu crucial de mettre les pieds ensemble dans le plat des décisions politiques et de leur contrôle.
Sinon point de salut avant longtemps, sauf pour les profiteurs !
Christian Audouin
sur Facebook (communistes pour Mélenchon 2022)