Cachez cette MONNAIE…
Par Bertrand Renouvin
Il n’y a pas de campagne électorale sans belles promesses et ce qui va se déverser sur nos têtes accablées tient en deux discours concurrents. L’un, élyséen, assure qu’on a déjà fait beaucoup et qu’on fera encore mieux la prochaine fois. L’autre, oppositionnel, affirme que les “problèmes” seront pris à bras-le-corps, parce que l’autorité sera partout de retour – ou parce que “le peuple” aura pris le pouvoir, par la droite ou par la gauche.
Oui, en vérité ils nous le disent, le délabrement de l’hôpital public, la grande misère de l’institution judiciaire, le chômage, la pauvreté, l’insécurité et bien entendu l’immigration trouveront des “solutions” aussi rapides que définitives. Mais comme on nous parlera, tout au long de la campagne, de la nécessité de rembourser la dette publique, de tenir serré le budget et de maintenir un “haut degré de compétitivité” afin que le territoire reste ou redevienne “attractif”, il est certain que les “problèmes” et leurs “solutions” resteront en l’état.
Les élites expliquent leur propre impuissance par des formules qui font alterner la dure nécessité et la fatalité toujours cruelle : “faiblesse des marges de manœuvres”, “engagements européens”, aléas conjoncturels et crises sur le Marché mondialisé permettent de faire passer les pilules purgatives et les potions amères. La langue de bois des oligarques et de leurs experts n’est pas seulement faite pour communiquer des sédatifs. Il s’agit d’éviter que soit portée sur la place publique la pièce maîtresse du dispositif et qu’elle y soit publiquement démontée.
POUR SUIVRE LA LECTURE :
Il n'y a pas de campagne électorale sans belles promesses et ce qui va se déverser sur nos têtes accablées tient en deux discours concurrents. L'un, élyséen, assure qu'on a déjà fait beauco...