D’UNE VIOLENCE À L’AUTRE – L’éditorial de Bertrand Renouvin
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En 2022, nous aurons le choix entre deux systèmes de violence, enrobés, comme il se doit, de mots agréables et de promesses sucrées.
Le premier système, propre au capitalisme, a été réinstallé à partir de 1983 et permet, depuis le “tournant de la rigueur”, la destruction de la société française par la violence de la déréglementation économique et sociale, de la contrainte monétaire, du libre-échange, de la libre circulation des capitaux. Cette violence engendre des inégalités criantes, de profondes fractures territoriales et une angoisse que la crise sanitaire est venue aggraver.
Nous le savons depuis belle lurette : les promesses des candidats du bloc oligarchique ne profitent qu’aux groupes sociaux, minoritaires, qui tirent profit des réductions fiscales et qui ne sont pas affectés par la réforme à venir des retraites ou par celle, réalisée, de l’allocation-chômage. Point d’illusions non plus sur les aides diverses et les “chèques” versés à ceux qui ne s’en sortent pas : il s’agit d’éviter que la misère soit trop visible et d’empêcher des explosions de colère.
Comme nul n’est dupe de ce système, les candidats et les communicants du bloc oligarchique nous tiennent un discours aussi usé que celui sur la “réduction des charges” : les inconvénients actuels sont préférables à la prise du pouvoir par l’extrême droite. Plutôt l’injustice que l’abolition d’un ordre garant des libertés ! L’argument est spécieux : c’est la violence du système économique et social qui a engendré la violence du discours populiste – laquelle favorise le maintien de l’oligarchie.
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En 2022, nous aurons le choix entre deux systèmes de violence, enrobés, comme il se doit, de mots agréables et de promesses sucrées. Le premier système, propre au capitalisme, a été réinsta...