FONCTIONNAIRES : la baisse du pouvoir d’achat continuera en 2022 !
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Pas d’évolution du point d’indice dans la fonction publique, les syndicats quittent la réunion
La ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, a déclaré jeudi 9 décembre 2021 que les conditions n’étaient « pas réunies » pour revaloriser le point d’indice des fonctionnaires, entraînant la colère et le départ de la CGT, de FSU et de Solidaires de la réunion salariale.
Pour la troisième fois cette année, la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, et les représentants syndicaux de la Fonction publique se sont retrouvés pour évoquer les salaires et les difficultés liées au pouvoir d’achat des fonctionnaires, sur fond de hausse de l’inflation.
Dans un courrier adressé préalablement à l’ensemble des organisations syndicales et dont l’AFP a obtenu copie, la ministre leur a signifié qu’une revalorisation n’était pas à l’ordre du jour car toutes les conditions ne semblent pas réunies.
C’est une solution de facilité utilisée par tant de gouvernements pour ne pas augmenter les bas salaires, a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse, soulignant que cela n’aurait augmenté que d’une dizaine d’euros les agents de catégorie C, les moins bien rémunérés.
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Pendant ce quinquennat, aucune mesure générale de revalorisation salariale n’a été prise alors même que les pertes de pouvoir d’achat sont énormes. Plus de 6% depuis 2017. Le gouvernement n’a ainsi pas daigné dégeler le point d’indice considérant que cela ne rapporterait pas assez aux agents eu égard à ce que cela coûte au budget de l’Etat. Quel mépris envers les 5 millions d’agents publics pour lesquels aucune reconnaissance globale n’aura eu lieu pendant ces 5 longues années marquées pourtant par leur engagement sans faille dans les conditions particulièrement difficiles qui perdurent encore.
Nos organisations CGT Fonction publique, FSU et SOLIDAIRES Fonction publique vous ont interpellée à de multiples reprises sur la problématique salariale dans la fonction publique. Un dernier courrier vous a été adressé le 16 novembre vous rappelant nos revendications immédiates et l’urgence à agir.
De votre déclaration en ce début de réunion, il apparaît que vous n’avez entendu aucun des points qui y figuraient et que les agents publics ne verront donc pas collectivement leur situation s’améliorer avant la fin de ce quinquennat. Nous le dénonçons avec force.
Comme nous avons pu le dire, le cadre de ce que vous avez pompeusement nommé « conférence sur les perspectives salariales » et qui n’a selon vos propres propos pas vocation à aboutir à des mesures concrètes avant la fin du quinquennat, ne correspond en rien à nos attentes ni celles des agents publics que nous représentons. Comment oser dans ces conditions parler de « perspectives » !
Nous soulignons d’ailleurs que le gouvernement a beau jeu de faire de grandes déclarations s’agissant de la nécessaire ouverture de négociations salariales dans le secteur privé quand lui-même se garde bien de donner l’exemple s’agissant de ses propres agents.
Nos organisations syndicales quittent donc cette réunion. Elles confirment également l’arrêt de leur participation au cycle de la conférence salariale, qui n’a de salariale que son titre, et dont la légitimité se trouve bien compromise par l’absence de participation d’organisations représentant une majorité des personnels.
Nous récusons par avance l’idée que nous pratiquerions ainsi la politique de la chaise vide puisque pour l’instant, c’est le gouvernement qui pratique une telle politique s’agissant des négociations salariales souhaitées par tous les agents avec toutes leurs organisations syndicales.
C’est bien de mesures générales concrètes dont les agents publics et le service public ont besoin. Il vous revient désormais d’ouvrir enfin et sans attendre de véritables négociations pour lesquelles nous sommes immédiatement disponibles.
Le 9 décembre 2021