GUADELOUPE – MARTINIQUE : Répondre aux revendications économiques et politiques populaires
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Après deux semaines de grève générale en Guadeloupe et en Martinique, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu s’est rendu sur place. L’île, tout comme la Martinique, est en proie à un mouvement social profond et des manifestations quotidiennes. Les revendications sont multiples : d’ordre sanitaire mais surtout d’ordre social, hausse des salaires, baisse des prix des produits du quotidien, véritables emplois, formations, arrêt des poursuites contre les manifestants arrêtés (voir article dans l’Hebdo 744). Pour l’heure, la seule réponse est la répression. Cette visite était réclamée tant par les manifestants que par les élus politiques locaux. Le vendredi 26, pour déminer le terrain, le ministre mettait en ligne la déclaration suivante : « Certains élus ont posé la question en creux de l'autonomie (…) la Guadeloupe pourrait mieux se gérer d'elle-même (…) le gouvernement est prêt à en parler, il n'y a pas de mauvais débats du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéens ». Opération diversion sur ce qui n’a été à aucun moment une revendication des manifestants ou de leurs représentants ? Manœuvre politique pour ne répondre en rien à ce que le peuple demande. Oui aussi. Il est totalement exclu de parler de la vie chère, de la pauvreté, du chômage ou du dramatique problème de l’approvisionnement en eau potable, véritable scandale en 2021. Il renvoie ainsi la balle des revendications du Collectif dans le camp des élus locaux. Dans le cadre d’une éventuelle autonomie, les questions de santé reviendraient au pouvoir local, l’obligation vaccinale leur appartiendrait mais pas la moindre parcelle de partage des droits régaliens. Le même jour, Lecornu annonçait le report de la date limite de l’obligation vaccinale pour les soignants au 31 décembre ce qui sonne comme une provocation pour ceux qui réclament la levée totale et définitive de cette obligation, position que nous ne partageons pas. Quant au chômage des jeunes, l’annonce de 1000 emplois aidés sonne tout pareillement, ce sont de vrais emplois avec un vrai salaire que réclament les Guadeloupéens.
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Antilles : Répondre aux revendications économiques et politiques populaires
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