LA FRANCE INSOUMISE : un César à la tête d’un mouvement anarchique ?
/image%2F1449569%2F20211220%2Fob_edf7e6_lfi-melenchon.jpg)
/image%2F1449569%2F20211220%2Fob_0786b0_the-conversation.jpg)
Le 24 octobre 2021
Jean-Luc Mélenchon, qui réunissait ses troupes à Reims le week-end dernier, s’apprête à briguer la magistrature suprême pour la troisième fois consécutive.
Entre sa première et sa deuxième tentative, il a amélioré son score de 8,5 points et a conquis trois millions de voix supplémentaires. Cette progression tient en partie au contexte – en 2017, le Parti socialiste sort affaibli du quinquennat Hollande – et en partie à la stratégie mise en œuvre par l’intéressé.
Entre 2012 et 2017, on assiste en effet à une mise à distance des symboles traditionnels du mouvement ouvrier : le rouge disparaît des affiches de campagne et, à la fin des meetings, L’Internationale est remplacée par La Marseillaise. En 2017, dans son discours public, Jean-Luc Mélenchon retraduit le clivage « gauche »/« droite » dans une grammaire opposant désormais le « peuple » à l’« oligarchie ».
Du parti au mouvement
Ce tournant populiste – de la gauche au peuple – s’est accompagné d’un tournant mouvementiste – du parti au mouvement.
En 2012, il faut le rappeler, Jean-Luc Mélenchon est le candidat d’un cartel de partis politiques – le Front de gauche – réunissant notamment le Parti de gauche (créé en 2009 après que Mélenchon a quitté le PS) et le Parti communiste français. Cinq ans plus tard, le parti de gauche a cédé sa place à un mouvement qui se veut citoyen. Le label partisan est mis à distance en raison de la méfiance qu’il suscite chez les électeurs.
POURSUIVRE LA LECTURE :