Une ANALYSE sur les élections au CHILI – Par Jean-Pierre Page
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Jean-Pierre Page, ancien responsable international de la CGT, a été également secrétaire général de l’UD CGT du Val-de-Marne.
Il y a un débat ici en France sur les leçons à tirer de l’élection présidentielle au Chili, ci-dessous l’analyse de Jean-Pierre Page participant de ce débat dans lequel il pointe un « manque de lucidité délibéré, ce qui n’est même pas certain, [et] consiste à vouloir faire croire que la »gauche« par un miraculeux coup de balancier repartirait de l’avant et que par effet domino la »gauche« en France va ou pourrait bénéficier de ce mouvement. »
Il poursuit...
Cela me conduit à faire quatre remarques !
1) Certes, l’on ne peut que se féliciter de l’échec des Etats-Unis et de l’extrême droite au Chili, au Honduras, au Pérou, possiblement en Colombie et sans doute prochainement au Brésil.
Mais de là à considérer ces succès du mouvement populaire comme acquis et synonymes obligatoirement de progrès social, voire plus, il y a une marge. D’abord comme le souligne le petit-fils d’Allende il y a la réalité des positions politiques des uns et des autres et leur référence à la "gauche" sont extensibles selon les circonstances. Ce qui ne veut pas dire que ces élections ne traduisent pas une évolution positive du rapport des forces. Cela exige d’être lucide et prudent pour ne pas avoir à se mordre les doigts par la suite. Ce qui sera décisif c’est la force et l’intelligence du mouvement populaire comme c’est le cas ces derniers mois à Cuba, au Chili, au Nicaragua, au Venezuela et en Bolivie. En sont la démonstration : Cuba ou l’on constate l’échec des manifestations "pro démocratie", l’isolement des forces manipulées par Washington et en Bolivie, la marche de 200 kms à travers le pays d’1 million de personnes à l’appel des communautés indigènes, des syndicats, des forces progressistes, etc.
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