Comprendre la POUSSÉE DE L’EXTRÊME DROITE dans les PAYS DÉVELOPPÉS
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Alors qu’une poussée de la gauche a lieu en ce moment en Amérique latine (https://www.gaucherepublicaine.org/author/lucho), le recul électoral de la gauche dans les pays développés est patent. Particulièrement en France, où même le parti socialiste ne parvient plus à jouer un rôle dans les élections nationales autre que celui de bouffon. Comme nous l’avons largement relaté dans ReSPUBLICA, l’abstention majoritaire des jeunes de moins de 35 ans et de la classe populaire ouvrière et employée, depuis 2017 à aujourd’hui, explique en grande partie la marginalisation des gauches et empêche celles-ci d’une part d’être un rempart face aux extrêmes droites et d’autre part de porter le changement social et politique nécessaire.
Nous pensons que ce constat est le produit de stratégies erronées des dirigeants des gauches. Pour la gauche néolibérale, d’avoir suivi les thèses de Terra Nova de 2011 d’abandonner les liens sociaux et politiques avec la classe populaire ouvrière et employée pour organiser une nouvelle alliance entre les couches moyennes et les secteurs sociétaux en lutte (antiracisme, émancipation des genres, soutien des luttes identitaires). Pour la gauche dite radicale, d’avoir suivi la thèse des « populismes de gauche », également en provenance des États-Unis, théorisant le combat agonistique entre le peuple (les 99 %) et les élites (le 1%). Le point commun de ces deux stratégies est l’abandon du primat de la lutte des classes et donc de ne pas centrer la bataille pour une République sociale à partir d’un bloc populaire liant en son cœur la classe populaire ouvrière et employée et les couches moyennes intermédiaires au sens de l’INSEE.
Constats de base
Nous partons de l’idée qu’on ne peut pas utiliser les révolutions qui se sont produites dans des pays sous-développés dans leur configuration de l’époque (Russie, Chine, etc.) comme modèle pour les pays développés. Même les pratiques politiques utilisées en Amérique latine actuellement dans leur poussée à gauche (que nous saluons, car nous sommes des internationalistes convaincus), ne peuvent pas nous aider à penser une transformation sociale et politique dans les pays les plus développés. Ces pratiques ont eu et ont toujours un fort impact sur le plan géopolitique dans le rapport des forces dans le monde, mais elles ne sont pas des modèles à suivre pour qui veut agir dans un pays développé de type OCDE. Les écarts en termes d’éducation, d’économie informelle, de salariat, de culture, etc. sont trop importants pour transposer ces stratégies dans des pays développés. C’est pourquoi nous travaillons sur un matérialisme historique qui s’est construit dans les pays développés (1)
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