GRÈVES, MANIFS TOUS AZIMUTS…Les mouvements sociaux vont-ils changer la donne à quelques semaines de la présidentielle ?
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13 janvier – 1er février : des mouvements sociaux bousculent un agenda politique hors-sol
C’est encore timide, parfois laborieux, mais les mouvements sociaux font leur retour en ce début d’année. Pas encore au point de bouleverser la période politique, mais en réintroduisant quelques sujets occultés par les obsessions des deux camps promis au second tour de la présidentielle. La hausse des salaires, déjà bien présente dans les revendications de nombreuses luttes dans les entreprises, sera au cœur d’une journée de grève interprofessionnelle le 27 janvier. Dans l’éducation, la grève historique du 13 janvier va connaître plusieurs répliques tandis que les employés du médico-social ou de l’animation enchaînent les journées de mobilisation nationale.
Et si l’image de Jean-Michel Blanquer participant à un « colloque » sur les « dangers du wokisme » au moment où les enseignants s’arrachent les cheveux avec un énième protocole sanitaire chaotique, résumait le mieux le climat politique de cette mi-janvier ?
Tout occupé à propulser le duel libéraux vs réactionnaires au second tour de la présidentielle, à coups de fantasmes sur l’islamogauchisme, le wokisme, l’immigration ou la sécurité, les membres du gouvernement, à l’instar de Jean-Michel Blanquer, n’ont pas vu remonter de dessous le tapis ce qui préoccupe les personnels de l’Éducation nationale. À savoir : leur santé, celle de leurs élèves, les conditions de travail et d’étude, les moyens pour enseigner et les salaires. Des inquiétudes qui n’ont eu besoin que d’une dose de mépris supplémentaire pour ressurgir et faire exploser la maison Éducation nationale, dès la première semaine de la rentrée 2022.
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