RÉSEAU SALARIAT : « Lutter sur les lieux de travail »
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Entre la France, la Belgique et la Suisse, le Réseau Salariat, fondé en 2012, suscite un intérêt croissant. Son principal porte-voix, Bernard Friot — sociologue, économiste et membre du PCF —, entend réhabiliter le « communisme ». Mais un communisme du déjà-là, « sur la table et concret ». En clair : il faut étendre les conquis historiques du mouvement ouvrier (à commencer par le régime général de la Sécurité sociale) et prendre la main, dès maintenant et partout, sur son travail. C’est que, pour le Réseau, le salariat est la classe révolutionnaire ; la révolution, c’est donc « partir de la souveraineté sur le travail ». Sa proposition la plus connue, le salaire à la qualification personnelle (ou salaire à vie), défend la mise en place d’un salaire, sur une échelle de 1 à 3, entendu comme « droit politique » pour tous les citoyens majeurs. Corrélatif : le marché de l’emploi et la propriété lucrative seront abolis. Nous nous sommes déjà entretenus avec le Réseau Salariat et Friot : il ne sera donc pas question de leurs idées mais d’un point autrement moins discuté : comment les mettre en œuvre ? Dans le cadre de ce dossier entièrement consacré aux différentes stratégies de rupture avec l’ordre dominant, nous avons échangé avec trois membres — également syndicalistes (Solidaires, IWW, CNT-SO) — de cette association d’éducation populaire.
Le cœur de votre stratégie, ce sont les lieux de travail. Mais l’adhésion syndicale est de nos jours plutôt faible et vos thèses sont encore peu développées dans ces structures. Comment mobilise-t-on, alors ?
Leila : En Belgique, la mobilisation syndicale est très faible comparativement à la France. Au début du mois de décembre dernier, nous avons eu deux journées de grève : une sur la préservation des libertés syndicales et le maintien du pouvoir d’achat, l’autre contre l’obligation vaccinale et pour l’amélioration des moyens pour la santé. Autrement, ce sont essentiellement des mobilisations très sectorielles, voire très localisées, comme celle des supermarchés. Ceci dit, faisant partie du collectif La santé en lutte, nous avons pu expérimenter le fait, du moins à l’échelle locale, que nous pouvions mener des luttes pour l’amélioration des conditions de travail et pour poser des revendications au-delà des clivages de région et de secteur (public/privé). Et tout ça sans l’appui des principales organisations syndicales.
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