Le GILET JAUNE Jérôme Rodrigues est-il victime de harcèlement ?
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« Socialement, ils veulent me déglinguer » : le gilet jaune Jérôme Rodrigues vide son sac
Propos recueillis par Hugo Romani et Jean-Loup Adenor
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Alors qu'il manifestait avec le « convoi de la liberté » samedi [12/02/2022] à Paris, le gilet jaune Jérôme Rodrigues a été interpellé et déféré au tribunal pour « organisation de manifestation interdite » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ». Contacté par « Marianne », il se dit victime d'un « harcèlement ».
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Jérôme Rodrigues a l'air hagard, le visage très fatigué, il ne cherche pas à dissimuler ses sanglots et demande pardon « à [s]a mère, [s]a sœur, [s]a famille ». Ces images relayées sur les réseaux sociaux ont été captées au Palais de justice de Paris où Jérôme Rodrigues, militant Gilet jaune de la première heure, s'est vu remettre une convocation pour un procès qui se tiendra devant le tribunal correctionnel, le 8 juillet prochain. Le gilet jaune sort à peine d'une garde à vue pour « organisation de manifestation interdite » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ». Il nie pourtant toute implication dans l'organisation du « convoi de la liberté » qui a manifesté à Paris samedi 12 février. Il s'est entretenu avec Marianne et déplore le « harcèlement » dont il s'estime victime, de la part du gouvernement et de la police.
Marianne: Que s'est-il passé lors de la manifestation du 12 février ? Pouvez-vous clarifier votre rôle dans son organisation ?
Jérôme Rodrigues : Tout ça commence en réalité dans la semaine qui précède la manifestation. J'ai vu que le phénomène du convoi de la liberté prenait de l’ampleur et, comme je le fais souvent, j'ai relayé les informations sur ma page Facebook. Il y avait cette ambiance du début des gilets jaunes, je cherchais des informations à communiquer à tous ceux qui me téléphonent et qui voulaient savoir ce qui allait se passer.
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SOUTIEN À JÉROME RODRIGUES
Combien de personnes sont-elles conscientes que la démocratie n’est plus dans notre pays ? Une minorité. Et pourtant, chaque soupçon de liberté si durement acquis vole en éclat jour après jour.
L’arrestation arbitraire de Jérôme Rodrigues Officiel qui, il le sait, a tout mon soutien, est le dernier exemple en date. Rendez-vous compte, l’Etat se permet de priver de liberté un citoyen pacifique et innocent pendant 48 heures, pour le maintenir en détention dans des conditions lamentables. Ils lui ont déjà crevé un œil, mais manifestement cela ne leur suffit pas ! Ces abus de privation de liberté sont monnaie courante depuis les gilets jaunes.
Quelle véritable démocratie réserve ce sort aux opposants politiques ? Imaginez ce que pourrait être l’étape d’après quand le système se sentira vraiment menacée ?
Ne vous y trompez pas. Tout ce que nous vivons n’est que le début. Et il ne faudra pas compter sur les belles âmes des plateaux de télévision qui à longueur d’antenne n’ont que les mots « démocratie » et « République » à la bouche. Ces paroles faciles n’engagent à rien, et ces gens-là disparaissent aussitôt que les libertés sont vraiment attaquées. Silencieux aujourd’hui, ils le seront demain.
À nous, citoyens, de ne plus croire en leurs mensonges. La démocratie est morte, et il serait temps qu’une majorité en ait conscience.
François BOULO
Avocat et gilet jaune
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