Pour une SÉPARATION de Mc KINSEY et de L’ÉTAT
Par François Cocq
Il faut parfois des concours de circonstances pour que les vérités les plus crues trouvent un écho dans l’esprit du grand nombre. Ainsi de l’audition de responsables du cabinet de conseil McKinsey devant une commission d’enquête parlementaire au Sénat cette semaine. Celle-ci a tout particulièrement choqué parce que la prestation confiée à McKinsey visant à détricoter le service public d’éducation, pour un montant faramineux de 496.800 euros, s’inscrivait dans un cycle Blanquer où le jet-setter ibizéen de la rue de Grenelle venait de livrer en pâture enfants, familles et enseignants au variant Omicron avec la morgue et le mépris pour tout protocole sanitaire. Pour autant, cette affaire ne révélait au final jamais que ce que l’on sait depuis le début du quinquennat : la collusion d’intérêts entre le pouvoir en place et des cabinets de conseil qui sont missionnés pour défaire l’existant et au passage s’en mettre plein les poches.
Car la forme n’est jamais que le fond qui remonte à la surface comme l’explicitait Victor Hugo : si on a ainsi vu un cadre dirigeant de McKinsey, émargeant certainement à 10 fois le salaire d’un enseignant, incapable d’aligner deux mots et n’ayant aucune connaissance du dossier pour lequel il était pourtant auditionné par une commission d’enquête parlementaire, cela traduit tout le dédain que ces cabinets et leurs commanditaires ont pour le service public et la représentation nationale. Ces gens-là considèrent n’avoir de compte à rendre à personne. Pire, ils assument tant la vacuité de leur prestation (« réfléchir à des pistes de réflexion pour aider à l’organisation d’un séminaire ») que le contenu idéologique de celle-ci (« le marché de l’enseignant »).
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