UKRAINE - À quoi reconnaît-on une GUERRE D’AGRESSION ? - par Georges Gastaud
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Par Georges Gastaud, philosophe, auteur du Nouveau défi léniniste (Delga 2017)
Annoncé depuis des mois par Biden, par l’UE-OTAN et par le chef d’état-major des armées française récemment promu par Macron, un « conflit de haute intensité » d’envergure potentiellement européenne et transcontinentale a d’ores et déjà commencé aux limites, non pas de la « Russie envahissant l’Ukraine », mais du Donbass ouvrier et russophone menacé et bombardé par l’Armée de Kiev, cette dernière étant largement composée ou renforcée par des miliciens cachant peu leur nostalgie de Bandera et des collabos ukrainiens de l’invasion nazie.
LA GUERRE N’EST PAS UNE COUR DE RÉCRÉ
Comme toujours, la propagande de guerre occidentale présente ses cibles désignées comme l’ « agresseur » en essayant de prouver que, en l’occurrence, ce sont les Républiques dites « autoproclamées » de Donetzk et de Lugansk qui « ont commencé » les hostilités en attaquant l’armée de Kiev. La simple logique montre que, si c’était vrai, ce serait de leur part une absurdité militaire car en l’état, elles ne peuvent aligner que 30 000 combattants, alors que l’armée de Kiev compte 150 000 hommes croulant sous les armes fournies par l’Ouest. Mais quand bien même le premier coup de fusil serait parti de Donetsk, cela changerait-il la définition de l’agresseur ?
Nullement. On n’est pas en effet dans une cour de récréation où l’agresseur est « celui qui a commencé » en donnant la première gifle. Et même dans une cour de récréation, le marmot qui donne – en apparence ! – la première gifle, a peut-être durant des mois subi silencieusement des humiliations et une torture mentale, ce qu’on appelle le harcèlement scolaire, si bien que, en l’absence de vigilance et d’arbitrage salutaire émanant des enseignants concernés, le jeune gifleur en apparence « agressif » était lui-même en état de légitime défense.
QUELQUES EXEMPLES HISTORIQUES
Lénine s’est longuement exprimé sur ce sujet à propos de la guerre de 14-18. La question de savoir qui était alors l’agresseur et qui menait alors une « guerre défensive » et de légitime défense ne revient nullement, expliquait-il, à celle de savoir qui a tiré le premier.
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